Il existerait un lien génétique entre la consommation de cannabis et la schizophrénie

Des scientifiques de l’université Radboud ont effectué une étude génétique à grande échelle pour examiner les effets secondaires potentiels de la consommation de cannabis. Les chercheurs ont analysé les données de 180 000 individus dans le cadre de cette étude.

Un groupe d’experts du Consortium international du cannabis a également mené une étude génétique dont les résultats ont été publiés dans Nature Neuroscience.

Etude Cannabix

Selon les chercheurs, les consommateurs de cannabis étaient les plus susceptibles d’être atteints de schizophrénie. Cette étude génétique semble être la plus grande étude menée jusqu’à ce jour sur l’utilisation du cannabis. Les scientifiques ont analysé des données provenant de clients utilisant le kit de test ADN 23andMe.

Ils ont aussi utilisé des données en provenance du Royaume-Uni (Biobank) et de 16 autres centres d’étude.

Le gène CADM2, le plus associé au cannabis

Les chercheurs ont identifié 35 gènes différents associés à la consommation de cannabis, mais le gène qui présente le plus de lien avec le cannabis est désigné sous le nom CADM2.

Selon le professeur Jacqueline Vink, l’auteure principale de l’étude, le gène CADM2 est associé aux personnes ayant des comportements et une personnalité à risque.

Au cours de l’étude, les chercheurs ont examiné plus d’un million de variantes génétiques qui, une fois mises ensemble, ont permis d’expliquer environ 11% des différences de consommation de cannabis. L’une des plus grandes corrélations entre elles est le lien génétique existant entre la consommation de cannabis et la schizophrénie.

Une relation de causalité allant dans les deux sens

Les scientifiques ont découvert que les personnes les plus à même de développer la schizophrénie étaient celles qui consommaient régulièrement du cannabis. Afin de prouver cette relation de causalité entre la drogue et la maladie mentale, les chercheurs ont utilisé une technique d’analyse appelée la randomisation mendélienne.

Les chercheurs expliquent que les personnes schizophrènes utilisaient le cannabis comme moyen d’automédication. Les scientifiques insistent surtout sur la relation de cause à effet en sens inverse, autrement dit, que la consommation de cannabis augmentait le risque de schizophrénie.

Les experts déclarent que les variantes génétiques impactant sur la consommation de cannabis avaient également des conséquences sur les autres caractéristiques psychiatriques ou psychologiques des individus.

L’étude n’a cependant pas encore fait l’objet de discussions dans la communauté scientifique. Ses résultats sont donc à prendre avec un certain recul.

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