Il existe une pétition pour vendre le Montana au Canada

Un internaute a récemment publié une pétition incitant les États-Unis à vendre le Montana au Canada. Le rassemblement de signatures se fait sur les réseaux sociaux. L’action s’inscrit dans le cadre d’un programme lancé en septembre 2011 par le président Obama, permettant aux particuliers de s’exprimer sur le site de la Maison-Blanche. En une semaine, près de six mille cinq cents personnes ont signé et soutenu la publication qui, au début, ressemblait à une plaisanterie.

Avec le temps, de nombreux Américains commencent à y porter attention en laissant, parfois, des commentaires hilarants.

Facepalm

Le post, disponible sur change.org, s’intitule «Vendez le Montana au Canada pour mille milliards de dollars afin d’alléger la dette nationale». Évidemment, celle-ci s’élève à bien plus de vingt-deux mille milliards de dollars.

La requête n’est plus un secret et pourrait changer la vie d’un million d’Américains. De nombreux habitants de la région saluent l’idée en exprimant les avantages de devenir Canadiens.

Des avantages à être Canadiens

Les arguments de l’auteur de la pétition se résument comme suit : « Nous avons trop de dettes. Dites-leur simplement qu’il y a des castors ou quelque chose du genre. On rapporte que ces animaux sont des trésors nationaux au Canada ». Certains internautes ont avancé que cette partie est « inutile » pour le pays, et que l’argent gagné servira à « alléger la dette et réduire leurs obligations envers l’État ».

Effectivement, les habitants du Montana pourraient avoir plus d’avantages à être canadiens du fait de leur emplacement géographique. C’est un îlot presque isolé des États-Unis. Quand le « lac des Bois » n’est pas gelé, on ne peut atteindre le reste des États-Unis que par bateau. Pour effectuer le trajet par voie terrestre, il faut franchir deux postes frontaliers.

À chaque sortie du territoire, les résidents doivent informer les autorités canadiennes. Pire encore, pour rejoindre le Minnesota et la ville la plus proche, il leur faut parcourir quatre-vingt-seize kilomètres et traverser le Canada jusqu’à la frontière américaine. « Même les tâches les plus banales impliquent la diplomatie », a publié CBS, un média américain.

Une proposition anticonstitutionnelle ?

La demande, adressée au gouvernement, propose l’ajustement de la frontière près du Manitoba. Elle implique la concession d’une parcelle du Minnesota, dans le Northwest Angle, au nord du quarante-neuvième parallèle. C’est un tout petit territoire américain, situé à l’intersection de l’Ontario, du Manitoba et du Minnesota.

Historiquement, la ligne a été établie après le traité de Paris de 1783 entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, par Benjamin Franklin et les représentants britanniques. Le Traité de Paris disposait que : « la frontière entre le territoire américain et les possessions britanniques passerait par le lac des Bois jusqu’au point le plus au nord-ouest de ce dernier et, au-delà, sur un axe plein ouest au fleuve Mississippi ». Néanmoins, le découpage avait été effectué à partir d’une carte erronée.

En réalité, la constitutionnalité de cette proposition est mise en doute. Elle pourrait enfreindre les dispositions du dixième amendement qui confère le droit à l’autodétermination.

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