Il y a peu de chances que vous puissiez mémoriser cette couleur

L’oeil humain est capable de distinguer des millions de couleurs différentes mais le cerveau, lui, est nettement plus limité. Il a effectivement du mal à distinguer et à interpréter certaines nuances et ses capacités de mémorisation laissent souvent à désirer. C’est en tout cas la thèse évoquée dans l’étude publiée par quatre chercheurs américains.

Cette étude a été réalisée par quatre scientifiques : Gi-Yeul Bae, Sarah R. Allred, Maria Olkkonen et Jonathan I. Flombaum. Ils ne vivent pas dans la même région mais ils ont collaboré ensemble pour mieux comprendre la manière dont le cerveau interprète les couleurs.

Couleurs cerveau
Les couleurs et le cerveau, ce n’est pas vraiment ça.

Vous le savez certainement mais il existe trois couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu.

L’oeil humain peut distinguer des millions de couleurs différentes

Cette notion n’est pas nouvelle car elle date en réalité de la Renaissance. Les artistes savaient effectivement qu’il était possible de mélanger des pigments pour créer de nouvelles couleurs.

Thomas Young a publié une étude au XVIIème siècle pour évoquer la notion de lumières colorées et plus précisément la manière dont elle est perçue par l’individu. Il a été le premier à évoquer la présence de trois cônes placés sur la rétine et sa théorie a ensuite été développée par Hermann von Helmholtz un siècle plus tard.

C’est d’ailleurs grâce à leurs recherches qu’on a pu comprendre l’origine du daltonisme et de l’achromatopsie.

L’oeil humain ne se limite évidemment pas à ces trois couleurs et ses récepteurs lui permettent ainsi de distinguer environ deux millions de couleurs différentes. Impressionnant, n’est ce pas ?

Mais voilà, le problème c’est que le cerveau n’est pas logé à la même enseigne et il ne peut pas retenir autant de nuances différentes.

Ce n’est pas une limitation physiologique

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette limitation n’est pas d’ordre physiologique. Elle est en réalité liée au langage et à la manière dont nous apprenons à catégoriser les couleurs depuis notre plus tendre enfance.

Il n’existe effectivement pas de mot pour décrire ces millions de nuances différentes.

Lorsque nous nous retrouvons face à une couleur oscillant entre le bleu et le vert, notre oeil va tout de suite transmettre l’information à notre cerveau. Ce dernier va alors puiser dans notre mémoire et dans nos connaissances pour tenter de trouver une correspondance. Et là, tout dépend de l’individu. Certains rangeront la couleur dans les bleus, d’autres dans les verts et il en va de même pour toutes les nuances intermédiaires.

Et tout le problème est là finalement car les couleurs contenues dans ces cases finiront par se mélanger et elles seront par conséquent difficiles à interpréter et donc à mémoriser.

A noter que ce phénomène n’a aucun lien avec le sexe ni avec l’âge de l’individu. Nous sommes tous logés à la même enseigne et c’est finalement assez rassurant.

Si vous voulez en savoir plus, alors sachez que l’étude est disponible en anglais et en version PDF à cette adresse. Elle est très complète d’ailleurs.

Couleur
Pensez-vous pouvoir mémoriser cette couleur ?

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