Il y aurait bien de l’eau sur la Lune

La Lune abriterait bien de l’eau, sous forme de glace. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée conjointement par l’Université d’Hawaï et l’Université Brown.

Dans l’absolu, cette nouvelle n’a rien de surprenant. Lors de l’examen des échantillons ramenés par la sonde Luna 24 en 1978, les chercheurs avaient découvert une petite quantité d’eau, à hauteur de 0,1 %m. Par la suite, le spectromètre de masse de l’impacteur de Chandrayaan-1 avait lui aussi détecté la présence de particules d’eau dans l’atmosphère ténue entourant notre satellite naturel.

JAXA Lune

La NASA elle-même avait trouvé des particules similaires grâce à la sonde américaine LCROSS.

La Lune abriterait bien des poches de glace d’eau

Suite à ces découvertes, les scientifiques ont donc émis l’hypothèse que la Lune abritait de vastes poches composées de glace d’eau au niveau de ses pôles, sans pour autant être en mesure de le prouver.

Or justement, l’Université d’Hawaï et l’Université Brown ont mené une étude poussée portant sur notre satellite, une étude visant tout bonnement à faire toute la lumière sur cette épineuse question.

Pour ce faire, les chercheurs se sont appuyés sur des données en provenance de l’instrument Moon Mineralogy Mapper embarqué à bord de l’orbiteur lunaire Chandrayaan-1.

Après une analyse minutieuse et après avoir étudié les signatures spectrales de la lumière réfléchie au niveau des pôles lunaires, l’équipe en est venue à la conclusion que la Lune abrite bel et bien d’importants dépôts de glace au niveau du pôle nord et du pôle sud.

Plus intéressant encore, la glace méridoniale serait concentrée dans des cratères, plongés dans l’ombre. La glace nordique serait pour sa part distribuée de manière plus uniforme et elle se ne limiterait donc pas à ces formations rocheuses.

Une chance inouïe pour les futures missions spatiales

Les chercheurs ont ensuite analysé ces dépôts sur des bandes infrarouges et ils ont alors réalisé que ces dépôts n’étaient pas vaporeux, mais solides. En d’autres termes, l’eau présente à ces endroits l’est bien sous forme de glace et non de vapeur.

Il y a plus important en revanche. Toujours d’après l’équipe scientifique, ces dépôts de glace se trouveraient au niveau de la surface lunaire ou à quelques millimètres en dessous.

Ce détail est évidemment loin d’être anodin. La NASA, la Russie ou même la Chine aimeraient faire de la Lune un spatioport afin de préparer les futures missions spatiales habitées.

Ces poches de glace pourront donc être exploitées pour produire de l’eau, de l’oxygène ou même du carburant.

L’étude complète peut être consultée à cette adresse.

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