Île de Pâques : le mystère du Rong-Rongo

Dans le Pacifique, éloigné à plus de trente-mille kilomètres de la civilisation, il existe un bout de terre désert appelé Île de Pâques. Autrefois, l’île abritait une biodiversité disparue depuis à cause de la déforestation. Elle était habitée par un peuple autochtone qui perdurait entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Ce dernier a laissé derrière lui des vestiges recelant des mystères tels que de monumentales statues de pierre, mais ce n’est pas tout !

Depuis de nombreuses années, différents chercheurs ont tenté d’élucider l’énigme du Rong-Rongo. Il s’agit d’une série de tablettes en bois comportant des symboles qui renvoient à des plantes et à des animaux. Seulement vingt-six pièces ont été conservées jusqu’à aujourd’hui. Les gravures étant nombreuses et complexes, aucun expert n’a jamais réussi à toutes les décrypter.

Île de Pâques

Quinze-mille glyphes sont lisibles sur les pièces qui ont été conservées. Les spécialistes pensent qu’ils pourraient être liés au Rapa Nui. Il s’agit de la langue polynésienne propre aux habitants de l’île.

Disposés en boustrophédon inversé

Parmi les traits gravés sur les bois, on trouve des dessins d’humains, d’oiseaux, de tortues, de plantes, etc. Ils ont été marqués par de l’obsidienne, des dents de requin ainsi que d’autres outils rustiques.

Les textes sont disposés en boustrophédon inversé. Pour le lire, il faut partir du bas jusqu’en haut. À chaque fin de ligne, il faut d’abord tourner à 180 degrés avant de pouvoir entamer la ligne suivante.

Des prières et un calendrier lunaire

C’était en 1864 que le père Eugène Eyraud, en pleine mission d’évangélisation sur l’Île de Pâques, a découvert ce qu’il décrivait comme « des tablettes de bois ou des bâtons couverts de plusieurs espèces de caractères hiéroglyphiques ».

En 1868, Florentin-Étienne « Tepano » Jaussen, l’évêque de Tahiti, avait tenté de rassembler les pièces et de traduire les textes. Il avait été aidé par le père Hippolyte Roussel (nouveau prêtre de l’île) et un traducteur nommé Metoro Tau’a Ure. Ils ont baptisé les vestiges sous le nom de Rong-Rongo qui, en Rapa Nui, signifie « réciter ».

C’était ensuite un ethnologue allemand du nom de Thomas Barthel qui a poursuivi les recherches. En 1958, il avait publié le Grundlagen zur Entzifferung der Osterinselschrift. Il s’agit du catalogue complet des gravures. Il a pu constater que les textes comportaient cent-vingt symboles différents entreposés selon des milliers de manières. Il en a donc déduit que ce ne sont pas des lettres, mais des idées. Il a également réussi à identifier des prières et un calendrier lunaire sur les tablettes.

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