Ils ont découvert un nouveau trou noir supermassif à 1,8 milliard d’années-lumière de la Terre

Il existe des milliers de trous noirs dans l’univers. Les astronomes en découvrent fréquemment de nouveaux mais ils n’ont absolument rien à voir avec celui qui a été observé dans la galaxie IRAS 20100-4156. Non et c’est assez logique car ce dernier est doté d’une masse équivalente à celle de 3,8 milliards de Soleil. Il s’agit par conséquent de l’un des plus gros trous noirs jamais détectés par les astronomes.

Peu de gens le savent mais les trous noirs se classent en quatre grandes catégories : les trous noirs primordiaux, les trous noirs stellaires, les trous noirs intermédiaires et les trous noirs supermassifs.

Mega trou noir
Des astronomes ont repéré un nouveau trou noir… gigantesque.

Quelle est la différence entre toutes ces catégories ? La taille, bien évidemment.

Ce trou noir est doté d’une masse équivalente à celle de 3,8 milliards de Soleil

Comme leur nom l’indique, les trous noirs supermassifs sont les plus grands de la liste et leur masse est ainsi comprise entre quelques millions et quelques milliards de masses solaires. Ils se trouvent le plus souvent au centre des galaxies et il y en a d’ailleurs un au centre de la nôtre, et donc de la Voie Lactée : Sagittarius A.

D’après les informations en notre possession, ce trou noir atteindrait un diamètre de 44 millions de kilomètres, ce qui représente environ 4,3 millions de fois la masse de notre étoile.

En d’autres termes, le trou noir détecté par ces chercheurs australiens est bien plus grand que notre propre trou noir et c’est sans doute pour cette raison que cette découverte a fait couler autant d’encre depuis le début de la semaine.

A la base, tout a commencé à la fin des années 80 lorsque des astronomes ont observé des gaz situés dans la galaxie IRAS 20100-4156. En étudiant attentivement le phénomène, ils se sont rendus compte que trois galaxies étaient en train d’entrer en collision, provoquant par la même occasion la fusion de leurs trous noirs.

Le Dr Harvey-Smith s’est longtemps intéressée à cette découverte et elle a décidé de prendre de nouvelles mesures en utilisant le télescope radio installé récemment par le CSIRO et donc par l’organisme australien en charge de la recherche scientifique.

Tout est une affaire de gaz

Contre toute attente, elle a remarqué de nombreux changements et elle a donc contacté l’ASKAP, un autre institut de recherche australien, pour partager ses découvertes avec ses collègues.

Ils ont immédiatement monté une équipe afin d’étudier en détails le phénomène et ils ont alors remarqué que le gaz présent dans la zone se déplaçait à une vitesse de 600 kilomètres par seconde.

Les trous noirs sont des phénomènes assez particuliers, certes, mais ils sont surtout très difficiles à observer. Comme ils ne reflètent pas la lumière, ils sont donc totalement invisibles, au sens strict du terme. Pour les étudier, les astronomes doivent donc se concentrer sur ce qui se passe autour d’eux.

Cela vaut pour les objets spatiaux mais également pour le gaz situé dans les environs.

En s’appuyant sur cette donnée et en menant d’autres observations, les chercheurs sont parvenus à évaluer la taille de ce trou noir, un trou noir bien plus grand que la plupart des autres phénomènes observés à ce jour. Un trou noir qui risque par ailleurs de causer beaucoup de dégâts dans cette galaxie.

Fort heureusement pour nous, cette dernière se trouve à environ 1,8 milliard d’années-lumière de notre belle planète et nous pouvons donc continuer à dormir sur nos deux oreilles.

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