Le Japon vient de relancer son cinquième réacteur nucléaire

La Kansai Electric Power (Kepco) a annoncé que le Japon a relancé son cinquième réacteur nucléaire, ce mardi 6 juin 2017 à 5 heures GMT. Situé à 350 kilomètres à l’ouest de Tokyo, il s’agit de Takahama 3. Le dispositif utilise du combustible recyclé Mox pour fonctionner. A base d’uranium et de plutonium, ce combustible est exclusivement produit par l’entreprise française Areva.

Takahama 3 a été redémarré deux semaines seulement après Takahama 4, un autre réacteur de la centrale nucléaire nippone. Il faudra encore patienter quelques heures avant le début de la réaction en chaîne. L’alimentation électrique du réseau ne sera opérationnelle que dans plusieurs semaines.

Nucléaire Japon

Le redémarrage de ce cinquième réacteur nucléaire par le Japon a été vivement critiqué, notamment par les riverains et l’organisation internationale Greenpeace.

Six ans seulement après Fukushima

Takahama 3 est le cinquième réacteur nucléaire que le Japon remet en marche, six ans seulement après le grave accident nucléaire de Fukushima en mars 2011 qui a fait plus de dix-neuf mille victimes et contaminé presque 2 000 km² de terrain. La catastrophe avait entraîné la fermeture de toutes les centrales nucléaires du pays en septembre 2013.

Les réacteurs Takahama 3 et 4 avaient déjà été relancés en 2016, puis mises en arrêt par un tribunal. Le juge avait estimé que la sécurité des centrales en cas de tsunami n’est pas encore au point. En mars 2017, la Haute cour d’Okasa a cependant tranché en faveur d’un redémarrage des réacteurs.

Aujourd’hui, le parc nucléaire nippon ne compte plus que quarante-deux réacteurs contre cinquante-quatre avant Fukushima. Seuls cinq sont opérationnels, les autres font l’objet de tests de sécurité.

Le Mox, un combustible non écologique

Trois réacteurs nucléaires sur les cinq actuellement en service utilisent du Mox pour fonctionner. Il s’agit d’un combustible recyclé à base d’uranium et de plutonium, en provenance de France. C’est la société Areva qui se charge de la produire, le Japon ne disposant pas encore d’usine de fabrication de Mox. Cela est dû à plusieurs complications techniques, mais aussi à cause des normes plus sévères qui ont été mises en place après la catastrophe de Fukushima.

L’utilisation de ce combustible a été vivement critiquée par Greenpeace qui dénonce le danger que représente l’utilisation du Mox. Dans un communiqué, l’organisation écologiste a affirmé que ce combustible nucléaire « […] réduit la sûreté des réacteurs, augmentant à la fois le risque d’accident grave et ses conséquences radiologiques. »

Il y aussi les risques lors de l’exportation du combustible de la France jusqu’au Japon. En tant que matériau nucléaire, le Mox pourrait attirer l’attention des organisations terroristes.

https://www.fredzone.org/red-by-sfr-un-forfait-30-go-a-10-e-par-mois-003

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