Le plug-in Java va (enfin) tirer sa révérence

Oracle est visiblement bien décidé à aller de l’avant, quitte à faire table rase du passé. Et encore, ce n’est rien de le dire car le géant américain vient de signer l’arrêt de mort du plug-in Java. Il tirera effectivement sa révérence l’année prochaine et l’éditeur conseille du coup à tous les développeurs de se tourner vers Java Web Start.

Pas de doute, Oracle a choisi le bon moment pour faire cette annonce car Adobe s’apprête à faire plus ou moins la même chose avec le Flash. Selon Encoding, le format devrait ainsi disparaître de la surface du web dans deux ans, dès 2018.

Fin Java
C’est fini pour Java, définitivement fini même.

Il faut croire que les internets sont bel et bien en train de changer.

Java a régné en maître sur les débuts du web

Java a commencé à faire parler de lui dans les années 90 mais il ne portait pas ce nom-là à l’époque. En réalité, à la base, tout a commencé avec le langage de programmation Oak, imaginé par James Gosling.

Il n’a pas rencontré le succès escompté mais il a été repris ensuite par Bill Joy, le co-fondateur de Sun Microsystems, pour créer Java.

Les années qui ont suivi ont été très mouvementées. Java s’est considérablement développé avec le web, notamment grâce à Netscape, et il a très rapidement trouvé sa place sur le marché. En 2006, Sun a décidé de placer tout son environnement sous licence libre GNU GPL avant de basculer son code en Open Source un an plus tard.

Oracle a ensuite mis la main sur l’entreprise.

Qui a encore besoin de Java ?

Java a connu de belles années, donc, mais beaucoup de choses ont changé avec l’arrivée du HTML5 et l’explosion du JavaScript. Les développeurs ont de moins en moins besoin de ses services et la plupart des navigateurs lui ont tourné le dos.

Chrome et Edge ne supportent plus les applets Java depuis un moment, par exemple, et Firefox est finalement le seul qui les tolère encore. Enfin, c’était le cas jusqu’à présent car Mozilla va aussi l’abandonner à la fin de l’année.

Face à tous ces changements, Oracle ne pouvait pas rester les mains dans les poches et l’éditeur a donc décidé à son tour de se passer des services du plug-in Java. Quelque part, c’est la fin d’une belle aventure.

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