Jour du Dépassement : nous vivons à crédit depuis le 29 juillet

Depuis 1970, il existe une journée internationale appelée « Jour du Dépassement ». Il s’agit d’un diagnostic proclamé annuellement par Global Footprint Network, un institut de recherche international établi en Californie. Cette date symbolique constitue un cri d’alerte par rapport au fait que la Terre vit à crédit.

Le Jour du Dépassement signifie que l’humanité a consommé plus de ressources naturelles que la Terre n’est capable de produire. Il indique également que les activités humaines ont émis plus de gaz à effet de serre que la planète n’est en possibilité d’absorber au cours d’une année.

Crédits Pixabay

Pour cette année, le Jour du Dépassement a été fixé à lundi dernier, soit le 29 juillet 2019. Néanmoins, en France, le seuil a déjà été dépassé depuis le 15 mai 2019, car la consommation y est relativement élevée par rapport à la moyenne mondiale.

Un repère pour tous les pays du monde

Le Jour du Dépassement a été établi à titre de repère pour tous les pays du monde entier. Comme l’a expliqué Aurélien Boutaud, docteur en sciences et génie de l’environnement, « il faut imaginer un système comptable. »  

Cette moyenne annuelle est obtenue à partir de la quantité de matières consommées par l’humanité (nourriture, terrains à bâtir, bois…) qui est convertie sous la forme d’une surface terrestre ou marine nécessaire à leur production ou leur absorption pour le CO2.

Le calcul est basé sur des milliers de données de l’ONU, fournies notamment par les Fonds des Nations unies pour l’alimentation (FAO), l’Agence internationale de l’énergie et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Une preuve que la situation se dégrade

La méthode utilisée pour calculer la date du Jour du Dépassement est toutefois controversée, comme le rappelle Le Monde.

Selon l’une des critiques, elle est basée sur des chiffres en « hectares globaux » convertis en dette annuelle.

Parmi les autres critiques qui reviennent souvent, il y a aussi le fait que  l’ONG additionne des données de nature différente, comme les émissions de gaz à effet de serre, les récoltes de maïs ou la perte de la forêt primaire.

Pour sa part, Aurélien Boutaud a reconnu que le seul problème vient du fait que le mode de calcul utilisé est un peu trop optimiste. D’après lui, le Jour du Dépassement survient ainsi plus tôt.

Mais de toute manière, une chose reste sûre : chaque année, le Jour du Dépassement survient de plus en plus tôt et cela prouve donc que la situation sur notre planète tend à se dégrader à mesure que passent les années et les décennies.

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