KURSK, le jeu qui traite du naufrage du sous-marin russe sort cette année

2018 risque d’être une année particulièrement dense en termes de sorties vidéoludiques. Entre les mastodontes que les grands studios s’apprêtent à lancer et les titres indépendants qui ne manqueront pas d’envahir les différentes plateformes de téléchargement, certains jeux naviguent entre deux eaux, mais feront tout de même surface cette année. C’est le cas de KURSK, qui relate le naufrage mystérieux du sous-marin nucléaire russe du même nom, le 12 août 2000.

Développé par le studio polonais Jujubee, le soft – attendu sur PC, Xbox One et PlayStation 4 – profite des nombreuses zones d’ombres entourant l’événement pour y développer un scénario ambitieux. Un scénario qui aura aussi la lourde responsabilité de jongler à la fois avec les faits et les sensibilités. La sortie prochaine du jeu n’étant pas particulièrement bien vécue en Russie…

Il ne fait pas très bonne impression en Russie, où le souvenir de la catastrophe est encore très présent, mais Kursk est toujours attendu cette année sur PC et consoles de salon.

Il faut dire que s’inspirer d’une catastrophe contemporaine pour créer un jeu vidéo est un projet tant courageux que casse-gueule. Bien conscient de la situation et de l’audace qui semble caractériser son studio, Michał Stępień (directeur de Jujubee) a d’ailleurs indiqué : “Nous pensons que l’heure est venue de raconter de véritables histoires (…). À la manière des livres ou des films, les jeux peuvent devenir des outils. Ils peuvent nous aider à nous développer, nous éduquer, à élargir nos horizons, mais aussi à provoquer des discussions qui vont bien au-delà du monde des jeux vidéo”.

Les joueurs russes remontés à bloc…

Il n’empêche que les justifications du directeur du studio ne suffisent pas à calmer les esprits en Russie. Comme le signale Gamekult, il suffit de jeter un œil à la quantité de commentaires en alphabet cyrillique postés au bas du trailer d’annonce du jeu pour s’en convaincre. Un tour rapide sur Google translate nous aura permis de comprendre certains d’entre eux.

Le message général est d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus clair. Pour de nombreux joueurs russes, parler du Koursk dans un jeu vidéo revient à traiter du 11 septembre 2001 ou de catastrophes similaires. Il s’agirait selon eux d’un manque de respect vis-à-vis des victimes et de leurs familles. Une position qui se défend et que Michał Stępień reçoit 5 sur 5.

Nous sommes pleinement conscients qu’il s’agit d’un sujet très douloureux pour la société russe et nous pouvons vous assurer que le jeu sera fait avec le respect nécessaire” a-t-il déclaré.

Quoi qu’il en soit, le titre se veut immersif et mature. L’idée étant de proposer une expérience captivante à un public adulte. Pour y parvenir, le studio mise entre autres sur les facultés de l’Unity Engine, ainsi que sur une narration subtile, axée sur des choix moraux ayant un impact significatif sur le cours des événements. On apprend d’ailleurs que trois fins différentes seront de la partie.

Autre info, et pas des moindres. Deux DLC sont d’ores et déjà prévus. Le premier sera un Stand-alone revenant sur le soulèvement des prisonniers du camp de travail soviétique de Kengir au Kazakhstan, en 1954 (rien à voir avec le Koursk donc), tandis que le second prendra la forme d’une expérience de réalité virtuelle sur PC.

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