La Californie est sur le point de tester une application qui va évaluer la santé mentale des patients

Selon un article publié dans le New York Times en début de semaine les responsables de la santé mentale de l’État de Californie préparent un projet de partenariat avec deux start-ups. Il s’agit de Mindstrong qui a conçu une application de prédiction de l’humeur, et 7 Cups qui est un service de thérapie en ligne.

Leur but est de créer un système qui va identifier lorsqu’un utilisateur de smartphone est sur le point de faire une crise émotionnelle.

Smartphone
Crédits Pixabay

Selon les informations, des représentants de 13 pays et de deux villes prennent part au développement de ce système. Celui-ci est déjà en train d’être testé par des patients sous la responsabilité du réseau public pour la santé mentale du comté de Los Angeles.

Les deux entreprises Mindstrong et 7 Cups auraient déjà commencé à travailler sur le système depuis l’été dernier avec l’aide d’officiels de l’État.

Le principe de fonctionnement

En ce qui concerne le fonctionnement du système, Mindstrong va installer un clavier spécial sur les smartphones des patients. Ce clavier servira à suivre toutes les actions qui utilisent l’écran du téléphone. Selon le Dr Thomas R. Insel, un des fondateurs de la compagnie Mindstrong, leur algorithme peut déterminer l’activité normale d’un patient au bout d’une semaine. Si l’application remarque des comportements inhabituels, elle alertera l’utilisateur à l’aide de messages.

Selon le site web de Mindstrong, la société utilise de puissantes méthodes d’apprentissage automatique pour montrer que des fonctions numériques spécifiques sont reliées à des symptômes cliniques et aux mesures de l’activité cérébrale. Parmi ces fonctions, il y a par exemple la façon dont la personne interagit avec son écran. Il y a aussi les actions comme l’utilisation de certaines applications, les appels entrants et sortants, les messages et mêmes les jeux joués.

Un début difficile

Bien qu’il s’agisse d’une méthode de suivi assez originale, pour l’instant, le système ne produit pas les résultats attendus. Par exemple, quelques douzaines de patients ont installé le clavier sur leur téléphone l’hiver dernier, mais presque la moitié ne l’utilise plus par manque d’intérêt ou encore à cause de difficultés techniques.

Le Dr Insel a admis que la mise en place du projet n’est pas du tout facile et qu’il faudra peut-être quelques années avant de voir le système être totalement opérationnel. Il a aussi ajouté que le programme pourrait même échouer dans un premier temps.

Bien que de nombreux chercheurs étudient la possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle pour détecter ou prévenir les maladies mentales, aucun système n’est pour l’instant efficace à long terme. De plus, un des problèmes majeurs de ce genre de programme est la question de la vie privée des patients.

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