La Chine part (encore) en guerre contre le porno en streaming

La Chine n’a rien d’un paradis démocratique. Le gouvernement chinois mène en effet une politique extrêmement stricte et il n’hésite ainsi pas à prendre des mesures liberticides afin de protéger ses intérêts et de défendre ses idéaux. Il vient précisément de remettre le couvert en s’attaquant cette fois au porno en streaming. Encore.

Le streaming s’est énormément développé depuis l’avènement du haut débit mobile. Twitter et Facebook ont considérablement investi sur ce marché, bien sûr, mais ils sont loin d’être les seuls à l’avoir fait.

Porno Chine

La Chine a ainsi vu émerger de nombreuses plateformes dédiées en l’espace de deux ou trois ans.

La Chine a une dent contre le streaming

Seul problème, ces plateformes ne sont pas forcément au goût du gouvernement chinois et ce dernier vient ainsi de publier un nouvel avis menaçant d’interdire trois des plus grands services du marché : iFeng, acFun et l’incontournable Sina Weibo.

La publication de cet avis a fait l’effet d’un véritable séisme en Chine. Beaucoup de gens pensent en effet que le gouvernement chinois vient de prononcer la mort de toute une industrie, une industrie générant environ quatre milliards de dollars par an.

Conséquence directe, les trois entreprises citées plus haut ont vu la valeur de leur action s’effondrer. Weibo a été le plus touché, avec une perte sèche de 6 % en l’espace d’une journée, ce qui correspondant à environ un milliard de dollars de sa valeur marchande.

Toutefois, d’après les spécialistes, cet avis ne serait en réalité qu’un coup de bluff monté par le gouvernement chinois afin de limiter autant que possible la propagation de contenus pornographiques. Des contenus que le gouvernement chinois ne porte pas spécialement dans son cœur.

En avril dernier, le régulateur de la ville de Pékin avait ainsi montré les crocs en demandant à Apple de renforcer les contrôles en lien avec les applications de live-streaming proposées par le biais de l’AppStore.

Un avertissement plus qu’une menace

Les autorités chinoises s’étaient effectivement rendu compte que des applications comme Toutiao, Huajiao ou encore Huoshanzhibo étaient détournées de leur usage par certaines utilisatrices, des utilisatrices n’hésitant pas à se dénuder en direct afin de gagner leur vie en incitant les spectateurs à leur envoyer de multiples cadeaux.

À l’époque, Pékin avait mis en garde les éditeurs de ces trois outils en les menaçant d’interdire leur application si ces dérives continuaient.

Andy Tian dirige une entreprise de ce genre et il a un avis assez tranché sur la question. Il pense en effet que Pékin n’a pas l’intention de s’en prendre à Sina Weibo et aux deux autres entreprises citées plus haut. D’après lui, le gouvernement risque plutôt de s’en prendre à d’autres entreprises moins importantes pour marquer le coup.

L’idée serait donc surtout de rappeler aux géants du secteur où se trouve le véritable pouvoir et de les inciter à coopérer avec le gouvernement.

Une stratégie qui semble porter ses fruits. La semaine dernière, Sina Weibo a en effet publié une déclaration dans laquelle l’entreprise s’engage à travailler en étroite collaboration avec les organes de presse étatiques afin de leur offrir plus de portée tout en faisant de la toile un espace “sain” et “lumineux”.

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