La Chine va utiliser des implants pour soigner la toxicomanie

La stimulation cérébrale profonde est une technique qui consiste à implanter chirurgicalement dans le cerveau des électrodes qui sont ensuite stimulées à l’aide d’un courant électrique de faible intensité. Elle est utilisée surtout pour traiter la maladie de Parkinson.

Mais des scientifiques chinois ont décidé de tester la technique sur des toxicomanes, une première mondiale.

toxicomane
Crédits Pixabay

Le premier patient toxicomane à subir une stimulation cérébrale profonde

C’est la première fois dans l’histoire que la technique de la stimulation cérébrale profonde est utilisée dans le but de soigner la dépendance. Et le premier essai a lieu en Chine, à l’hôpital Ruijin de Shanghai, où un patient souffrant d’addiction à la méthamphétamine va tenter de se faire soigner par cette méthode. Que la Chine soit le premier pays à tenter cette expérience n’est pas une chose très étonnante vu le passé chargé du pays en matière de chirurgie du cerveau chez les toxicomanes. La République populaire est ainsi devenue la plaque tournante mondiale de la recherche sur la stimulation cérébrale profonde.

La U.S. National Institutes of Health rapporte seulement huit essais cliniques enregistrés de cette technique dans le domaine de la toxicomanie. Et six des huit essais ont lieu en Chine. Le tout premier patient à passer sur la table d’opération est connu uniquement sous le nom de Yan, et c’est un toxicomane à la méthamphétamine. Yan est accro depuis 2011 et a déjà perdu près de 150 000 $ au jeu alors qu’il était sous l’effet de la méthamphétamine. C’est après son divorce, la séparation d’avec son fils et des séjours infructueux en réadaptation qu’il a décidé de devenir un sujet expérimental de la stimulation cérébrale profonde.

Une opération complexe et risquée

C’est le Dr Li Dianyou lui qui s’est chargé de perforer le crâne de Yan et d’insérer deux petites électrodes dans une petite zone proche de son cerveau antérieur, scientifiquement liée à la dépendance. L’intervention a duré quelques heures, puis Yan a de nouveau subi une anesthésie générale pour une autre intervention chirurgicale au cours de laquelle un chirurgien a implanté une batterie dans sa poitrine qui enverra de faibles décharges électriques dans les électrodes.

Cette opération est cependant risquée, le patient pouvant mourir d’une hémorragie cérébrale, avoir une infection, des crises convulsives ou quitter l’hôpital avec une toute nouvelle personnalité. Pourtant, Yan affirme avoir retrouvé une vie meilleure après l’intervention.

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