La clé de la vie sur Mars se trouve peut-être dans un volcan éthiopien

Les résultats de nombreuses études scientifiques tendent à confirmer la théorie selon laquelle Mars était autrefois inondée d’eau. À cette époque, il est possible qu’elle ait abrité une forme de vie. Actuellement, la surface de la planète rouge est sèche et débordante de substances chimiques toxiques. Dans cet environnement extrême, la survie semble improbable.

Cependant, les chercheurs espèrent toujours y trouver les traces d’organismes vivants.

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Crédits NASA

Si une forme d’être vivant existe encore sur Mars, elle aurait survécu en s’adaptant à l’environnement inhospitalier martien. Afin de comprendre les mécanismes d’adaptation possibles, les scientifiques étudient la manière dont les organismes arrivent à survivre dans des conditions extrêmes sur Terre.

Récemment, une équipe internationale de chercheurs a recueilli des échantillons dans un bassin hydrothermal situé dans le désert du Danakil. Les scientifiques y ont découvert des microbes « extrêmophiles ».

Des bactéries qui ont besoin d’aimer l’environnement extrême

La dépression est située dans la zone géothermique de Dallol, en Éthiopie. Dans l’une des nombreuses sources chaudes, acides et salées du volcan, les chercheurs ont déniché des minéraux contenant un nombre infime de microbes. Ces derniers sont appelés « Nanohaloarchaea ». Ils sont nanométriques et tolérants au sel.

Située à 125 mètres au-dessous du niveau de la mer, la dépression du Danakil fait partie des endroits les plus chauds du monde. Autrefois, l’endroit était submergé d’eau de mer. Toutefois, cet environnement marin s’est transformé en une plaine salée à cause de la séparation de plusieurs plaques tectoniques. Aujourd’hui, la zone regorge de volcans, de gisements minéraux et de sources acides.

Dans les sources chaudes du volcan Dallol, le pH est d’environ 0,25. Les températures y atteignent 90 degrés Celsius.

« Il s’agit d’un environnement exotique multiextrême, avec des organismes qui ont besoin d’aimer les températures élevées, une teneur élevée en sel et un pH très bas pour survivre », a déclaré le microbiologiste Felipe Gómez du Centre d’astrobiologie en Espagne.

Jusqu’où la vie peut-elle aller ?

Actuellement, les chercheurs ont besoin de réaliser des recherches supplémentaires sur l’endroit afin de savoir jusqu’où la vie peut aller.

« Une étude approfondie des caractéristiques de ce site exceptionnel améliorera notre compréhension des limites de la vie sur Terre et éclairera notre recherche de la vie sur Mars et ailleurs dans l’univers », a affirmé Barbara Cavalazzi de l’Université de Bologne.

Les résultats de la recherche ont été publiés dans Scientific Reports.

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