La colonisation d’autres planètes, une affaire de sexe ?

Mars fait rêver de nombreux chercheurs, mais également plusieurs hommes d’affaires. Certains estiment d’ailleurs que la colonisation de la planète rouge est inévitable. Ils ont peut-être raison, mais il reste encore de nombreux problèmes à résoudre. Le sexe en fait visiblement partie.

Kris Lehnhardt, un chercheur travaillant pour le département de la médecine d’urgence à l’Université George Washington, a en tout cas évoqué cette problématique lors d’une table rouge organisée par le magazine Atlantic en mai dernier.

Sexe Espace

Pour lui, les effets du sexe dans l’espace sont encore peu connus et il est indispensable de faire toute la lumière sur cette question avant de pouvoir prétendre coloniser d’autres planètes.

L’être humain ne pourra pas coloniser d’autres planètes s’il n’arrive pas à se reproduire

La vie dans l’espace est un peu particulière. La micro gravité a en effet de nombreux effets sur le corps et sur les fluides corporels parcourant l’organisme. Ces derniers sont en effet redistribués et ils ont ainsi la fâcheuse tendance à délaisser les membres pour se concentrer dans la partie haute du corps.

En outre, lorsque des astronautes restent longtemps dans l’espace, ils finissent par s’allonger et par perdre une partie de leur masse corporelle. Pire, la micro gravité a aussi une influence directe sur les tissus veineux et elle peut même engendrer dans certains cas une anémie.

Bien sûr, la NASA et l’ESA ont mené plusieurs études ces dernières années, mais il reste encore de nombreuses thématiques à aborder et le sexe dans l’espace en fait précisément partie.

Pour l’heure, personne ne sait effectivement si des êtres humains seraient capables de se reproduire en situation de micro gravité.

C’est évidemment un problème. Pour que notre espèce puisse réellement coloniser d’autres planètes, elle doit en effet s’assurer que les colons soient en mesure de se reproduire une fois arrivés à bon port. Kris Lehnhardt a donc profité de la table ronde organisée par Atlantic pour aborder ce point et pour appeler la communauté scientifique à mener des tests poussés dans les années à venir.

Le sexe et l’espace ne font pas bon ménage

Le Japon a d’ailleurs commencé à entamer des recherches dans cette direction. Le mois dernier, des chercheurs japonais ont en effet réussi à concevoir sur Terre des souriceaux en s’appuyant sur du sperme congelé et stocké durant neuf mois à bord de l’ISS.

Cet exploit a évidemment fait couler beaucoup d’encre, et ce pour une raison assez évidente. Les scientifiques pensaient en effet que les radiations cosmiques présentes dans l’espace étaient telles qu’il était impossible de conserver intact l’ADN des cellules liées à la reproduction. Cette expérience prouve que ce n’est pas tout à fait le cas et elle permet par conséquent d’envisager les prochaines missions habitées en direction de Mars avec plus de sérénité.

Toutefois, Lehnhardt pense que la communauté scientifique doit aller plus loin et mener rapidement des tests plus poussés.

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