La fluctuation de la banquise perturbe la navigation en Antarctique

Cela fait des années qu’il est devenu impossible de déterminer avec exactitude la superficie de l’Antarctique. Tous les ans, la taille de la banquise australe change. Rien qu’en mars dernier, sa superficie était de 2 millions de km², avant de passer à 18 millions de km² en septembre. Résultat, naviguer dans cette région très reculée du monde est devenue très pénible.

Ce problème épineux a été mis en avant par des scientifiques du Centre de recherches sur le climat de l’Antarctique et ses écosystèmes lors d’une conférence qui s’est tenue à Hobart, en Tasmanie. Les chercheurs tentent toujours de comprendre cette variation très perturbante pour la navigation.

Lac subglaciaire

Il est important de trouver une solution au problème. Le trafic commence à s’intensifier en Antarctique depuis que le nombre de touristes a augmenté.

Flux et reflux annuel de la banquise

Depuis 1979, les scientifiques ont observé d’importantes fluctuations que ce soit au niveau de la banquise australe que boréale. Pour ce qui est de l’Antarctique, des images satellites ont révélé que les niveaux minimum et maximum de l’étendue d’eau salée glacée ont connu des seuils très bas, sans que la science ne parvienne à apporter des explications précises et fondées sur le phénomène.

Le rôle du changement climatique est encore très flou, impossible de tirer des conclusions « hâtives » sans pousser les recherches plus loin.

« Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour comprendre les processus océaniques et atmosphériques fondamentaux qui expliquent les variations de la banquise de l’Antarctique. » a déclaré Jan Lieser, scientifique et principal organisateur de cette conférence à Hobart.

Une navigation difficile et dangereuse

Les recherches continuent pour anticiper les fluctuations ainsi que les trajets de navigation dans cette zone. La tâche est cependant ardue, car les questions restent pour l’instant sans réponse alors que le trafic a considérablement augmenté ces dernières années. Outre les habituels bateaux de ravitaillement et ceux qui transportent les chercheurs, il faut désormais ajouter les navires de croisière qui transportent plusieurs milliers de touristes.

« Ces dernières années, on a vu un certain nombre de navires être pris dans la glace, ce qui a conduit à des opérations de secours coûteuses. » a ajouté Jan Lieser. Pour preuve, l’opération de sauvetage d’un bateau scientifique russe en 2013 avait nécessité la participation de la France, de la Chine, des États unis ainsi que de l’Allemagne, sous la coordination de l’Australie.

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