La mission ExoMars 2018 va avoir un peu de retard

ExoMars 2018 était censé décoller de notre belle planète en 2018 mais les agences spatiales européenne et russe ont finalement décidé de changer leur fusil d’épaule et de retarder le début de la seconde partie de la mission. Il faudra donc attendre 2020… pour que la prochaine fusée puisse prendre son envol.

Lr programme mis au point par l’ESA vise à étudier l’atmosphère de la planète Mars afin de déterminer l’origine du méthane détecté par les sondes précédentes.

ExoMars 2018 retard
ExoMars 2018 va avoir un peu de retard.

Tout a commencé en 2003 lorsque Mars Express a trouvé des traces de méthane dans l’atmosphère de la planète rouge, à la surprise générale. Personne ne s’attendait en effet à une telle découverte.

Mars n’a pas encore révélé tous ses secrets

La NASA a donc lancé une autre mission spatiale quelques années plus tard afin de collecter davantage d’informations : Mars Reconnaissance Orbiter. Cette initiative a porté ses fruits et la sonde a ainsi identifié la région de Nili Fossae comme source d’importants dégagements de méthane.

Les analyses géologiques faites dans la foulée ont révélé que cette région était riche en argiles ferromagnésiennes, en magnésite et en olivine. Les chercheurs pensent que c’est la présence de ces minéraux qui est à l’origine du méthane et Opportunity a d’ailleurs permis de valider cette thèse.

Toutefois, l’ESA souhaite procéder à des analyses complémentaires et c’est précisément ce qui a poussé l’agence à travailler sur le programme ExoMars, un programme qui a connu une histoire assez mouvementée.

A la base, il devait en effet être supporté par l’ESA mais également par la NASA. L’agence spatiale américaine a cependant du faire face à d’importantes restrictions budgétaires liées à la crise économique et elle s’est donc totalement désengagée du projet en 2011.

Ne pouvant supporter le coût de l’opération seule, l’agence européenne a donc demandé de l’aide à Roscosmos et ce dernier a accepté de rejoindre le programme et de fournir les fusées Proton nécessaires au lancement des deux missions, des missions initialement prévues pour 2016 et 2018.

ExoMars 2016 a décollé de la Terre en mars 2016

La première phase c’est bien déroulée et ExoMars 2016 a ainsi quitté notre belle planète le mois dernier avec à son bord un orbiteur du nom de TGO, pour Trace Gas Orbiter. Une fois placé dans l’orbite de la planète rouge, il commencera à analyser la composition de son atmosphère et il transmettra toutes les données associées aux équipes au sol.

Le lancement de la mission ExoMars 2018 était initialement planifié pour 2018 mais le projet a malheureusement pris un peu de retard. L’ESA n’a en effet pas reçu toutes les pièces nécessaires à l’assemblage de son rover et le comité directeur responsable du programme a donc décidé de décaler le décollage de la fusée Proton de deux ans. Il aura donc lieu en 2020.

Pourquoi une telle attente ? Tout simplement parce que les fenêtres de lancement vers Mars sont assez rares.

Les agences spatiales préfèrent généralement attendre que la distance entre les deux planètes diminue avant de procéder au lancement de leurs sondes et c’est précisément pour cette raison que le lancement de la mission ExoMars 2018 ne pourra pas se faire avant 2020.

Notez que la seconde phase du programme est sans doute la plus importante. Le rover qui sera déployé à la surface de la planète sera en effet équipé d’une foreuse capable de creuser des trous de deux mètres de profondeur pour effectuer des prélèvements.

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