La Pacifique abrite une mystérieuse “zone d’ombre”

Une mystérieuse source d’eau au centre de l’océan Pacifique n’a pas touché la surface depuis la chute de l’Empire romain.

Les experts ont utilisé la modélisation informatique des courants marins pour révéler la raison pour laquelle la vaste « zone d’ombre » est restée stagnante pendant environ 1 500 ans.

ONU Océans

La « zone d’ombre » s’étend sur 6 500 km de long, et plus de 2 000 km de large (soit environ 13 millions de km²).

Une eau stagnante de 13 millions de km² au fond de l’océan Pacifique

Les chercheurs ont constaté que la source d’eau se trouve entre des couches océaniques, avec des courants entraînés par la chaleur de la Terre en dessous et fouettés par le vent au-dessus. La forme unique du fond de l’océan fait que les courants ascendants n’atteignent pas suffisamment de hauteur pour pousser la source vers le haut, la laissant dans un no man’s land entre les deux.

En incluant la forme du fond de l’océan dans leur simulation, l’équipe a pu mesurer son impact sur le mouvement des courants. Ils ont découvert que l’eau au fond de l’océan, chauffée par l’énergie géothermique au plus profond de la planète, était incapable de s’élever au-dessus de 2,5 km sous la surface. Au lieu de se déplacer vers le haut, les courants se replient sur eux-mêmes horizontalement, laissant la source d’eau au-dessus, en perpétuelle stagnation.

Une mine d’informations pour les climatologues

Si les chercheurs ont résolu une partie du puzzle, leurs résultats ont aussi le potentiel de nous en dire beaucoup plus. Le manque de contact avec la surface de l’océan signifie que l’oxygénation de la zone d’ombre est très faible. Cela signifie que la vie marine y est restreinte, mais pas complètement absente. On espère que la recherche pourrait aider les scientifiques à mieux comprendre la capacité des océans à absorber la chaleur piégée par l’augmentation des gaz à effet de serre.

“Lorsque cette zone d’ombre isolée capture des eaux océaniques millénaires, elle piège également les nutriments et le carbone”, explique le Dr Fabien Roquet, de l’Université de Stockholm. “[Ces facteurs] ont un impact direct sur la capacité de l’océan à modifier le climat sur des échelles de temps centennales.”

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