La richesse de nos océans révélée par l’expédition Tara Oceans

Les chercheurs de l’expédition Tara Oceans ont navigué pendant quatre ans à travers tous les océans du globe pour récolter des échantillons et étudier le plancton. Ils viennent de publier leurs premiers résultats.

La goélette a quitté le port de Lorient en septembre 2009 et elle a passé environ trois années et demie en mer. Durant cette période, les scientifiques à son bord ont récolté plus de 35 000 échantillons dans 210 stations différentes.

Expédition Tara Océans
Les scientifiques de l’expédition Tara Oceans ont passé trois ans et demie sur ce bateau pour mener à bien leur mission. (Crédits Photo : Yohann Cordelle)

Ils ont ensuite extrait des fragments d’ADN de tous les organismes contenus dans ces échantillons avant de les séquencer, pour mieux les analyser. Un véritable travail de fourmi, qui a cependant porté ses fruits.

Ils ont découvert plus de 40 millions de gènes microbiens grâce à leurs 35 000 échantillons

En appliquant cette méthode, ils ont découvert plus de 40 millions de gènes microbiens (tous inconnus), 5 000 virus génétiques et 150 000 organismes de type eucaryote. Si la liste est loin d’être exhaustive, ces échantillons vont tout de même nous permettre d’avoir une idée plus précise de la richesse des écosystèmes formés par nos océans.

Fascinant, certes, mais ce n’est pas le plus important. Grâce à ces échantillons et à ces découvertes, nos chercheurs ont aussi été en mesure de mieux comprendre les interactions entre les planctons.

Ils se sont d’ailleurs rendus compte que ces organismes étaient capables de s’entraider et de collaborer pour survivre. A croire que la loi du plus fort ne s’appliquent pas partout.

En outre, ces données vont aussi les aider à prédire les variations océanographiques et ce détail est loin d’être anodin. Le plancton a beaucoup d’influence sur le climat, et notamment sur la régulation des précipitations, mais ces organismes génèrent aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons.

Sans eux, peu d’espèces pourraient survivre à la surface du globe. Et certainement pas la notre.

Si le sujet vous intéresse, ou si vous êtes simplement curieux, alors sachez que les chercheurs de l’expédition Tara Oceans ont publié un premier article dans la revue Science. Il détaille certaines de leurs découvertes et il est disponible dès à présent à cette adresse.

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