La science a parlé : Spider-Man ne peut pas exister

Une araignée vous mord et, en l’espace de quelques heures, votre corps subit des mutations qui font que vous possédez certains pouvoirs comme celui de grimper sur les murs tel l’arachnide qui vous a sauvagement attaqué. C’est tentant, c’est sûr, et beaucoup en ont rêvé. Certains ont d’ailleurs peut-être même fait exprès de se faire mordre, juste pour voir.

Mais tout cela est fini, et bien fini : une étude récente publiée dans PNAS indique que, biologiquement parlant, il est tout à fait impossible pour un humain de grimper sur un mur comme une araignée avec les méthodes qu’elle emploie.

Spider-Man
Si vous voulez grimper sur les murs, rien ne vaut ces bons vieux câbles

Une déception, tant pour ceux qui croyaient pouvoir devenir Spider-Man que pour ceux qui pensaient que toute la recherche scientifique était utile.

L’être humain est trop gros pour être collé à un mur avec ses doigts

L’équipe de biologistes n’a pas fait que répondre à l’épineuse question de la possibilité d’un homme araignée.

En réalité, elle a cherché un peu plus loin et surtout apporté une réponse plus précise.

Pour cela, elle a donc étudié divers animaux, pour la plupart des insectes, que l’on sait être capables de grimper sur les murs grâces à leurs seules pattes. On trouve notamment dans cette liste d’animaux les araignées bien sûr, mais également des geckos, utiles pour montrer que tout n’est pas une question de “trop grosse légèreté”.

Ce que l’équipe de chercheurs a découvert est assez simple à énoncer : plus l’animal est gros, plus le pourcentage de surface nécessaire à adhérer au mur doit être importante.

Prenons la fourmi. Pour un insecte aussi petit, il est très facile de marcher sur un mur, pour la simple et bonne raison que peu de surface adhésive est nécessaire : si seulement 0,09% de la surface de son corps est collée au mur, c’est amplement suffisant.

Mais plus l’animal est gros, plus ce pourcentage devient important : pour l’araignée étudiée, il monte ainsi à 0,92%, alors que le gecko se paye le luxe de réclamer 4,3% (on comprend alors tout de suite l’intérêt de ses grosses pattes). En extrapolant, on obtient ainsi le résultat suivant : pour coller un homme à un mur, 40% de la surface de son corps doit être adhésive. Ce qui n’est clairement pas un pourcentage atteint par le bout de nos doigts.

Tout espoir n’est pas perdu pour autant : cette étude n’a porté que sur le type d’adhésif utilisé, naturellement, par certains animaux. Il est ainsi tout à fait possible d’imaginer une substance adhésive beaucoup plus puissante et capable de créer un homme araignée. Simplement, le mot “araignée” serait un abus de langage.

Photo : Guy Donges

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