La SexTech accuse Facebook et Paypal de censure

La SexTech n’est pas contente et elle l’a récemment fait savoir en s’en prenant directement à Facebook et à Paypal. Kris Jandler, le fondateur de la société Emojibator, accuse ainsi les deux géants du web de lui avoir mis des bâtons dans les roues en censurant ses produits et ses contenus. Il n’est d’ailleurs pas le seul à le faire.

La technologie ne se limite pas au secteur de la santé, du divertissement, de l’emploi ou même des médias. Elle est présente partout et elle a entraîné de profondes mutations dans la plupart des secteurs.

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Le sexe en fait lui aussi partie et il suffit d’observer attentivement le marché pour s’en rendre compte.

La SexTech en a gros sur la patate

Pornhub, YouPorn, Dorcel ou même Jacquie et Michel ont investi des sommes colossales afin de proposer à leurs clients des expériences immersives basées sur la réalité virtuelle. En parallèle, des entreprises comme RealDolls ont réussi à développer des poupées sexuelles intelligentes mues par une intelligence artificielle complexe.

Les fabricants de sextoys ne sont pas non plus en reste et ils ont ainsi inondé le marché avec des produits connectés innovants.

Toutefois, en dépit de ces innovations, la SexTech suscite la méfiance. L’exemple le plus frappant reste celui de B.Sensory. Christel Le Coq, la fondatrice de la société, a en effet été contrainte de quitter la Foire de Paris le mois dernier à la demande de l’organisation en charge du concours en raison de la nature de son activité.

La France n’est visiblement pas le seul pays à avoir un problème avec les entreprises du secteur.

Kris Jandler se passionne pour le marché du sextoy depuis plusieurs années maintenant et il a eu l’idée un peu folle de lancer une collection de produits en l’honneur… des emojis. Il propose donc à la vente des vibromasseurs et des œufs vibrants ressemblant à du piment et à des aubergines.

Comme n’importe quel constructeur, il a bien évidemment cherché à faire la promotion de ses produits sur les réseaux sociaux afin de les porter à la connaissance du plus grand nombre. Notamment sur Facebook.

Mais voilà, la nature de son activité et de ses produits semble poser problème au géant des réseaux sociaux et il s’est donc trouvé dans l’incapacité de diffuser des campagnes publicitaires sur la plateforme, et ce même en utilisant des images totalement anodines.

Le sexe et la pornographie sont deux choses bien distinctes

L’homme a également eu plusieurs fois maille à partir avec PayPal et l’ancienne entreprise d’Elon Musk a même fini par désactiver le compte de sa société en raison de son activité.

Certains d’entre vous le savent peut-être, mais la ville de New York a accueilli la semaine dernière un hackaton consacré à la SexTech américaine. L’événement a mobilisé de nombreuses entreprises et des dizaines de développeurs émérites. Afin de promouvoir l’événement, les organisateurs ont bien évidemment tenté de diffuser des campagnes sur Facebook.

La tâche n’a pas été aisée et ces derniers ont ainsi totalisé plus d’une centaine de refus de la part des modérateurs de la plateforme. Même chose chez LinkedIn.

Bien sûr, il est tout à fait naturel de chercher à protéger les internautes des contenus pornographiques, violents ou choquants. Toutefois, ces entreprises-là ne versent pas dans le porno, mais dans la sexualité.

Et tout le problème est là, finalement. Facebook, PayPal et tous les autres semblent avoir de plus en plus de mal à faire la distinction entre la pornographie et la sexualité.

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