La teneur en oxygène continue de chuter dans les océans

L’océan comporte des zones mortes et cela se manifeste par des régions de la mer où l’oxygène se raréfie au point de devenir inexistant. Par conséquent, de nombreuses formes de vie n’y survivent pas. Les scientifiques du Global Ocean Oxygen Network fondé par la Commission océanographique intergouvernementale des Nations Unies en 2016 avertissent que si ces zones mortes continuent de croître, la chimie océanique en sera gravement endommagée.

En dehors de ces zones mortes, d’autres menaces guettent la vie marine dont le réchauffement climatique et l’afflux des nutriments. Ces facteurs polluent l’oxygène dans les zones côtières et en haute mer.

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C’est dans une étude publiée le jeudi 4 janvier 2018 dans la revue Science que ces problèmes et menaces ont été évoqués.

Les zones mortes se sont décuplées

Cette étude est la première à présenter une évaluation complète du niveau de raréfaction de l’oxygène dans l’océan et les causes qui l’ont provoqué. Selon les scientifiques, cette situation critique de l’oxygène marine risque d’avoir de graves répercussions sur la vie terrestre. Un écologiste marin du Smithsonian Environmental Research Centre a déclaré à Live Science dans un courriel que cet appauvrissement en oxygène était directement lié au déversement des eaux usées urbaines dans la mer.

Ainsi, l’étude a montré que durant ces cinquante dernières années, l’océan a perdu près de quatre-vingt-cinq milliards de tonnes d’oxygène. Les scientifiques ont également découvert que les zones faibles en oxygène se sont multipliées par dix tandis que la quantité d’eau démunie d’oxygène dans les océans s’est quadruplée.

Un écosystème en péril

Plus les niveaux d’oxygène dans l’eau s’amenuisent, plus l’écologie marine en est impactée. Ce défaut d’oxygène nuit au comportement et à la croissance des plantes et poissons présents dans l’océan, compliquant ainsi leur reproduction. Dans les cas les plus extrêmes, les formes de vie marine suffoquent et meurent. Si quelques formes de vie continuent de survivre dans ces milieux malgré la faible teneur en oxygène, d’autres abandonnent les lieux pour aller dans les écosystèmes avoisinants, perturbant ainsi l’équilibre du milieu marin.

Toutefois, l’écologiste Breitburg a déclaré dans un e-mail adressé à Live Science que ces dommages pouvaient encore être inversés. Selon lui, les zones mortes dans l’océan pourront se rétablir une fois que le flux de contaminants sera éliminé.

Parmi les mesures proposées par les auteurs de l’étude figure la nécessité d’établir plus de zones océaniques protégées et la mise en place des politiques de soutien visant à protéger et préserver l’écosystème marin.

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