La Terre émet des flashs lumineux et on sait enfin pourquoi

La Terre est observée en permanence par des dizaines d’instruments différents, des instruments tous placés dans son orbite. L’un d’entre eux a détecté une centaine de flashs ponctuels depuis 2015. Personne n’avait encore été capable d’expliquer ce phénomène, mais des chercheurs de l’agence spatiale américaine ont finalement réussi à élucider le mystère.

La NASA a placé plusieurs observatoires dans l’orbite de notre planète afin de pouvoir l’étudier. Le Deep Space Climate Observatory est l’un d’entre eux et il se focalise sur le climat.

Flash Terre

Lancé en février 2015, cet observatoire a été placé sur le point Lagrange L1 et il filme ainsi en permanence la face éclairée de notre belle planète.

La Terre émet régulièrement des flashs lumineux

Histoire d’en faire profiter le public, la NASA a pris l’initiative de partager en ligne les données capturées par les instruments de son observatoire. Chacun peut donc accéder aux images prises par ses instruments.

Depuis sa mise en orbite, de nombreux observateurs avisés ont remarqué la présence de flashs ponctuels présents sur ces fameuses images. Intrigués, beaucoup d’entre eux ont fait remonter l’information à l’agence spatiale américaine en lui demandant si elle savait ce qui provoquait ces flashs.

La NASA a donc demandé à Alexander Marshak, un chercheur travaillant sur le Deep Space Climate Observatory, de mener une enquête.

En compulsant les archives de l’agence, ce dernier a alors réalisé que ces fameux flashs ne remontaient pas aux deux années précédentes. Carl Sagan lui-même les avait évoqués au début des années 90 après avoir travaillé sur les images capturées par Galileo, le vaisseau spatial lancé en 1989 pour étudier Jupiter et ses satellites.

Il avait d’ailleurs émis l’hypothèse à l’époque que ces reflets étaient provoqués par la réflexion de la lumière sur l’océan.

Des flashs qui ont toujours été présents

Toutefois, en poussant plus loin ses investigations, Alexander Marshak a réalisé que ces fameux reflets apparaissaient également sur les continents. Le scientifique a commencé par penser qu’ils provenaient d’un lac ou d’une étendue d’eau quelconque, mais il a rapidement réalisé que ce n’était pas possible compte tenu de l’intensité et de la taille du reflet.

Il a tout de suite pensé aux particules de glace présentes dans l’atmosphère de notre planète. Toutefois, le penser n’était pas suffisant, encore fallait-il le prouver. Notre enquêteur a donc continué à mener l’enquête, avec le concours de plusieurs scientifiques travaillant pour les Universités du Maryland et du Michigan. Après avoir analysé en détail tous les relevés effectués par le Deep Space Climate Observatory, ils ont alors comptabilisé pas moins de 866 flashs différents émis entre juin 2015 et août 2016.

En prenant en compte l’emplacement de ces flashs, l’inclinaison de notre planète par rapport à son étoile et l’emplacement de l’observatoire, ils ont pu valider leur théorie. Mieux, ils pensent aussi que cette découverte pourrait être très utile aux astronomes lorsqu’ils seront amenés à étudier des planètes situées dans des systèmes distants.

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