L’ADN pour élucider le mystère du Monstre du Loch Ness ?

Le Monstre du Loch Ness et sa légende sont profondément ancrés dans la culture populaire et de nombreuses personnes sont ainsi convaincues de son existence. Neil Gemmell, un scientifique néo-zélandais, est pour sa part bien décidé à faire toute la lumière sur cet insoluble mystère.

L’Écosse est à la tête d’un patrimoine folklorique extrêmement riche, avec un bestiaire composé de centaines de créatures différentes.

Loch Ness

Nessie est sans doute la plus connue de toutes et elle cristallise ainsi depuis plusieurs siècles un grand nombre de fantasmes.

Nessie, un mythe qui a la peau dure

D’après les études menées ces dernières décennies, le premier récit de la créature remonterait en 565. Saint Colomba, un moine irlandais, a en effet publié à cette période un récit hagiographique dans lequel il racontait avoir sauvé un de ses disciples d’une mort atroce.

En se promenant sur les rives du lac, le moine et son disciple auraient aperçu une barque abandonnée à la dérive, au loin. L’apprenti aurait alors sauté dans l’eau et commencé à nager dans sa direction lorsqu’une immense créature aurait fait surface.

Très agressive, cette dernière aurait alors foncé vers le disciple la gueule béante, fermement décidée à le transformer en casse-croûte.

Saint Colomba se serait cependant interposé en invoquant la puissance de Dieu à l’aide d’un signe de croix. Le monstre aurait alors regagné les profondeurs du lac.

Le récit de ce moine est passé relativement inaperçu à l’époque, mais il a refait surface plusieurs siècles plus tard lorsque de nouveaux récits ont commencé à se faire entendre. Le Loch Ness a ensuite atteint une renommée mondiale dans les années 30 et un bureau d’investigation a même été ouvert par les autorités locales afin d’enquêter sur tous ces différents témoignages.

L’ADN pour faire toute la lumière sur le mystère du Loch Ness

Plusieurs expéditions ont eu lieu dans les années suivantes, mais elles n’ont rien donné et personne n’a donc encore été en mesure de prouver l’existence de la créature.

Neil Gemmell ne croit pas du tout en l’existence du monstre du Loch Ness, mais il est persuadé que ce dernier peut être bénéfique au grand public et pousser ainsi les gens à s’intéresser aux sciences.

Il compte donc monter une expédition sur place avec une équipe de chercheurs afin de prélever plusieurs échantillons dans le lac.

Lorsqu’une créature marine se déplace dans son environnement, elle laisse derrière elle des fragments de peau, d’écailles ou même de plume, mais également de l’urine et des fèces. L’ADN de ces fragments peut être prélevé et analysé. Les océanologues utilisent d’ailleurs cette technique pour surveiller la faune marine et suivre ses évolutions.

Neil Gemmell compte utiliser la même technique pour le Loch Ness.

L’expédition partira le mois prochain

Ensuite, il comparera les données de ces prélèvements à celles des autres lacs de la région afin de voir si quelque chose sort de l’ordinaire. Si c’est le cas, alors des analyses complémentaires seront menées afin de déterminer l’espèce de l’animal à laquelle appartient l’ADN associé.

Bien sûr, il a parfaitement conscience que ces analyses et cette expédition ne donneront pas une conclusion au mythe, mais il espère que son initiative poussera le grand public à s’intéresser à la génétique.

Neil Gemmell a présenté son projet l’année dernière, en avril. Depuis, il a tenté d’obtenir des financements et il semblerait que les arguments présentés aient porté leurs fruits. L’équipe du chercheur est effectivement prête à se rendre en Écosse et les premiers prélèvements devraient ainsi avoir lieu le mois prochain.

Si tout se passe bien, alors l’équipe devrait être en mesure de rendre ses premières conclusions à la fin de l’année ou en début d’année prochaine.

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