L’Antarctique pourrait nous aider à mieux comprendre la vie extraterrestre

Des bactéries découvertes sur le continent glacé de l’Antarctique sont en train de bouleverser la façon dont l’humanité cherche la vie extraterrestre sur d’autres planètes. À ce jour, notre recherche de mondes habitables qui pourraient accueillir la vie extraterrestre a été guidée par ce que nous savons des conditions propices à la vie sur Terre.

Mais dans une nouvelle étude, les chercheurs ont découvert une bactérie en Antarctique qui peut survivre uniquement grâce à des substances chimiques dans l’air.

Lac subglaciaire
Un nouveau lac subglaciaire a été découvert en Antarctique.

Des bactéries capables de vivre dans des conditions extrêmes

Ces organismes microscopiques peuvent survivre en se contentant seulement d’hydrogène, de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone – ce qui ouvre de nouvelles possibilités quant à l’existence de formes de vie extraterrestres vivant dans des conditions difficiles.

L’Antarctique est parmi les environnements les plus extrêmes de notre planète et l’on pensait jusqu’ici que le stress des températures glaciales, la disponibilité limitée de carbone, d’azote et d’eau ainsi qu’un fort rayonnement UV limitaient la vie. Mais de nouvelles recherches publiées dans la revue Nature ont montré que les sols désertiques de l’Antarctique abritent des communautés microbiennes étonnamment riches.

Des sources d’énergie atmosphériques pour abriter la vie

“Nous apportons ici la preuve que les gaz atmosphériques sont les sources d’énergie primaire de deux communautés [microbiennes] à la surface du sol de l’Antarctique”, ont écrit les chercheurs. “Nous supposons que le H2 atmosphérique, le CO2 et le CO fournissent des sources fiables d’énergie et de carbone pour soutenir ces communautés, ce qui suggère que les sources d’énergie atmosphériques peuvent fournir une base alternative à la fonction d’écosystème des sources d’énergie solaire ou géologique.”

Essentiellement, les bactéries peuvent survivre avec peu de lumière du soleil, pas d’énergie géothermique et des nutriments extrêmement limités. La découverte a été le résultat du séquençage de l’ADN et de l’analyse des échantillons de sol prélevés sur le continent glacé.

Des vies extraterrestres potentiellement passées inaperçues dans l’espace

Les astronomes ont historiquement recherché la présence potentielle d’eau pour localiser des planètes qui pourraient abriter la vie. Mais les nouvelles découvertes sur les bactéries montrent que ce seul indicateur n’est pas suffisant pour découvrir la vie. Les exoplanètes qui n’étaient même pas considérées comme candidates à la vie jusqu’ici pourraient donc être réanalysées pour trouver des régions habitables, a déclaré la chercheuse principale, le Dr Belinda Ferrari.

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