L’armée américaine investit dans la modification génétique des microbes

L’armée américaine a alloué un budget de 45 millions de dollars à l’étude des applications militaires du génie génétique. Ce gros investissement concerne toutes les branches des forces armées. Le programme de recherche, quant à lui, vise spécifiquement les espèces marines.

Le laboratoire de recherche navale de l’armée américaine cible surtout celles qui se développent dans les océans. Son objectif : créer des organismes génétiquement modifiés.

Dans un rapport publié par Defense One, le NRL évoque la création de microbes génétiquement modifiés capables de sentir la présence d’un plongeur ennemi ou encore d’un navire. Pour décupler leur performance, ces micro-organismes se serviront des traces de métaux, des échappements de carburant ainsi que d’autres substances comme référence.

En ce moment, le programme financé par l’armée américaine n’est qu’au stade de la recherche fondamentale. Tous les travaux se déroulent d’ailleurs dans un laboratoire.

À quoi ressembleraient ces organismes génétiquement modifiés ?

L’armée des États-Unis n’en est pas à sa première expérience. Il n’y a pas longtemps, un ouvrage a dévoilé au grand jour son projet sur les animaux aquatiques. Ces derniers serviraient en quelque sorte de radar pour révéler la présence d’un navire ennemi. Aujourd’hui, le NRL travaille sur un projet plus délicat dont le but est de transformer des microbes en armes.

De par leur taille, ces organismes ne seront aucunement visibles à l’œil nu. Sarah Gleven, chercheuse au NRL, nous a néanmoins expliqué leur mode de fonctionnement. Les microbes génétiquement modifiés libèrent des électrons, ce qui entraînera une forte réaction chimique. Un drone sous-marin va, à son tour, détecter la présence des électrons.

L’armée américaine relève un gros défi

Quand bien même les investissements financiers seraient considérables, rien ne garantit que l’armée américaine arrive à ses fins. Glaven reste tout de même très confiance en affirmant : « La raison pour laquelle nous pensons pouvoir y parvenir est parce que nous disposons de cette vaste base de données d’informations que nous avons collectées à partir de la croissance de ces systèmes naturels ».

Les premières études vont se concentrer sur la bactérie Marinobacter. La raison en est que cet organisme pourrait développer une forme d’intelligence particulière. D’autres microbes marins sont également en lice pour devenir les cobayes des scientifiques américains. Les modifications génétiques prévoient une meilleure résistance aux facteurs de stress.

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