L’Atlantide a été évoquée pour la toute première fois dans deux Dialogues de Platon, et plus précisément dans le Timée et le Critias. Si beaucoup comme Aristote ont pensé que la cité était avant tout une allégorie destinée à servir le propos du philosophe, de nombreux historiens ou géographes croient fermement en son existence et ont entrepris de la localiser.
L’Atlantide a ainsi été située à des centaines d’endroits différents durant ces dernières décennies. Certains l’ont localisée en Égypte, d’autres au Tibet, d’autres encore en Mongolie, d’autres au Pérou et d’autres au Mexique.
Si personne n’a encore été en mesure de prouver l’existence de l’ancienne citée ou même de sa civilisation, les recherches se poursuivent.
L’Atlantide, une vraie cité ou bien une simple allégorie ?
Or justement, Merlin Burrow a récemment localisé des ruines en Espagne et l’entreprise pense que ces dernières pourraient potentiellement appartenir à cette antique civilisation.
Merlin Burrow n’est pas une entreprise très connue et c’est logique compte tenu de ses activités. La société britannique fournit en effet aux états, chercheurs ou entreprises un ensemble d’outils leur permettant d’analyser avec précision les régions de leur choix. Si l’on en croit son site, alors ces outils seraient notamment utilisés pour localiser et retrouver des trésors nationaux ou même pour rechercher d’anciens avions et navires de guerre, mais aussi des cargaisons perdues suite à des naufrages.
Plus intéressant, l’entreprise comporterait plusieurs spécialistes en histoire, en archéologie ou même en photojournalisme et elle aurait notamment contribué à retrouver l’USS Bonhomme Richard, une frégate coulée lors de la bataille de Flamborough Head en septembre 1779.
Or justement, si l’on en croit Bruce Blackburn, le PDG de l’entreprise, alors Merlin Burrow aurait repéré d’étranges ruines situées en Espagne.
Des ruines retrouvées en Espagne ?
Cette découverte aurait été rendue possible par les données issues de plusieurs satellites commerciaux. Et notamment de Landsat 5 et Landsat 8. Plus intriguant, les ruines en question n’ont pas été repérées au large des côtes espagnoles, mais dans un de ses parcs nationaux. Plus précisément dans le parc de Doñana, situé dans la province de Huelva.
Blackburn sait que sa “découverte” ne fera pas l’unanimité, mais il est persuadé qu’il existe un lien entre ces ruines et les anciens récits de Platon.
Si Merlin Burrow a scanné cette région, ce n’est évidemment pas par hasard. En réalité, les chercheurs de la société se sont appuyés sur les deux dialogues de Platon et sur un autre texte mystérieux pour établir un périmètre susceptible de correspondre au mythe.
Dans l’un de ses textes, Platon donne en effet des précisions sur la localisation de l’Atlantide, avec le style qui lui est propre : “sous la bouche que vous, les Grecs, appelez, comme vous le dites, ‘les piliers d’Héraclès’, se trouvait une île plus grande que la Libye et l’Asie”.
En suivant cette description et les autres, l’entreprise britannique a donc remonté la piste de l’Atlantide jusqu’à la côte espagnole, non loin du fameux détroit de Gibraltar. Ensuite, en utilisant plusieurs satellites, les chercheurs de la société ont repéré plusieurs traces suspectes. Des traces pouvant selon eux correspondre à des tours de guet, les ruines du temple de Poséidon et une longue digue. D’après Blackburn, les ruines de cette fameuse digue montreraient des dommages importants, des dommages pouvant résulter d’un puissant tsunami.
Des conclusions trop hâtives ?
Toujours selon le PDG de la société, plusieurs prélèvements ont été faits sur place et leur analyse a révélé que le béton présent dans ces ruines avait entre 10 000 et 12 000 ans.
Par la suite, Blackburn a opéré un rapprochement avec Ingenio Film afin de réaliser un documentaire sur la découverte : Atlantica.
Comme le rappelle LiveScience, ce n’est pas la première fois que l’Espagne est désignée comme le berceau de l’Atlantide.
National Geographic avait d’ailleurs réalisé un documentaire consacré à une découverte réalisée par des géologues dans la même région. En analysant les sous-sols du parc, les spécialistes ont découvert d’anciennes poches de méthane et ils ont alors émis l’hypothèse que ces dernières étaient peut-être liées à la cité perdue.
Les conclusions de Blackburn ne font cependant pas l’unanimité et un anthropologue de la Central Connecticut State University a ainsi demandé pourquoi les découvertes de l’entreprise n’ont pas été soumises à une revue bénéficiant d’un communauté de lecture.