L’atmosphère de la Terre s’étendrait au-delà de la Lune

Des scientifiques russes ont découvert que l’atmosphère terrestre s’étend bien au-delà de la Lune. D’anciennes données, recueillies dans les années quatre-vingt-dix, ont permis de tracer sa limite. Elle a pu être cartographiée grâce aux données collectées par SOHO, le satellite d’observatoire solaire et héliosphèrique, stationné face au Soleil, à environ un million de kilomètres de la Terre.

Autour de notre planète s’étend un nuage d’atomes d’hydrogène appelé « géocorne ». Des images ultraviolettes qui la représentent ont été obtenues à l’aide des capteurs du satellite.

En réexaminant ces clichés, les chercheurs ont constaté que la couche de gaz qui enveloppe la terre s’étend jusqu’à six cent trente mille kilomètres.

« La Lune plane à travers l’atmosphère terrestre. Nous n’étions pas au courant jusqu’à ce que nous ayons revu les observations faites il y a plus de deux décennies », a déclaré Igor Baliukin, auteur de l’étude, dans un communiqué de presse de l’Agence spatiale européenne.

De nouvelles trouvailles

L’atmosphère terrestre est donc environ six fois plus grande que l’estimation précédente. Elle mesure cinquante fois le diamètre de la planète. Les capteurs de SWAN, installés sur le satellite, ont réussi à tracer les atomes d’hydrogène permettant de sa délimitation.

Les scientifiques ont également cartographié la « ligne de Karman », à cent kilomètres au-delà de la Terre. Elle est parfaitement mesurable depuis l’espace et correspond à l’exosphère. Ces éléments sont invisibles depuis la surface de la planète, car ils sont absorbés par les couches gazeuses. D’ailleurs, la mission Apollo 16 avait fait une photo de la géocorne, sans le savoir, en 1972. Sur le cliché, une couche très lumineuse, située à la limite de l’atmosphère, se distingue nettement.

En outre, l’exosphère renferme des atomes d’hydrogène et la géocorne constitue la partie la plus lumineuse de cette zone.

Trouver des réservoirs d’eau au-delà du système solaire

Cette découverte pourrait aider dans les observations satellitaires et les études chimiques des étoiles et des galaxies.

En effet, la structure d’atomes d’hydrogène de l’exosphère n’est pas uniforme. À une centaine de kilomètres de la surface de la Terre, il y a seulement soixante-dix atomes par centimètre cube. Par contre, ils diminuent à 0,2 au niveau de la Lune. Ainsi, la négligence de ces informations risque, par exemple, fausser les études sur les compositions chimiques de certaines étoiles.

Ainsi, la trouvaille pourrait influencer la recherche d’autres planètes pouvant contenir de l’eau. En effet, quand une planète contient de l’eau à sa surface, sa couronne renferme généralement de l’hydrogène. De plus, l’hydrogène produit des rayons ultra-violets. Ses vapeurs sont les meilleurs moyens de connaitre une planète potentiellement habitable.

À l’heure actuelle, confiant des dernières avancées technologiques, les scientifiques sont déterminés à trouver des exoplanètes pouvant contenir de l’eau liquide, l’ingrédient clé de la vie.

En outre, cette découverte a une autre implication. En réalité, aucun humain n’est encore sorti de l’atmosphère terrestre. Pas dans le sens global et général du terme en tout cas.

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