Le CERN va passer à l’open source pour faire des économies

Le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) est le plus grand centre de physique des particules du monde. Il abrite notamment le Grand collisionneur de hadrons, le plus puissant accélérateur de particules construit à ce jour.

Le CERN a joué un grand rôle dans le développement de certaines technologies informatiques d’envergure, comme le World Wide Web (à travers le développement du protocole HTTP et du langage HTML).

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Crédits Pixabay

Si l’organisation utilisait jusque là les produits Microsoft à des tarifs préférentiels, le géant américain a décidé d’être moins généreux en la faisant payer beaucoup plus cher. Pour préserver ses finances, le CERN a donc décidé de passer à l’open source en créant le projet Microsoft Alternatives, ou Malt.

Le CERN veut mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs commerciaux

Au cours des 20 dernières années, le CERN a utilisé les produits Microsoft à tarif réduit au même titre que les “établissements universitaires”. Mais en mars dernier, à la fin de son contrat précédent, Microsoft a révoqué le statut académique du CERN.

Selon un article de blog du CERN, avec le nouveau contrat les coûts de licence ont plus que décuplé. En réponse, le CERN a décidé de relancer un projet vieux d’un an, visant à migrer vers un logiciel open source. Le projet se nomme Microsoft Alternatives project, ou Malt, et son but est d’une part de mettre fin à la dépendance du CERN vis-à-vis des fournisseurs commerciaux et d’autre part de permettre à l’organisation de garder le contrôle de ses données.

Une hausse des prix des licences qui ne touche pas que le CERN

Microsoft avait accepté d’accorder un délai de dix ans au CERN avant d’augmenter ses frais, histoire de permettre à l’institution de s’adapter aux nouvelles mesures. Mais le CERN a déclaré que les coûts ne sont pas viables. Il souligne également qu’il n’est pas seul dans ce cas; de nombreux autres instituts de recherche publics faisant également face au même dilemme avec les fournisseurs du secteur privé.

Le CERN espère jouer un “rôle de pionnier” auprès de ses pairs en lançant le MAlt. “Bien que le projet Microsoft Alternatives soit ambitieux, le CERN offre également une occasion unique de démontrer qu’il est possible de créer des services de base sans passer par les contraintes liés aux fournisseur et aux données”, a écrit la société.

Si les fournisseurs continuent d’augmenter leurs tarifs de logiciels, il se peut que davantage d’institutions se tournent vers l’open source.

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