Le Crédit Agricole a visiblement un problème avec les sextoys

B.Sensory a fait forte impression en présentant son produit durant le CES 2016 et ce dernier a ainsi reçu des critiques élogieuses de la part de la presse spécialisée mais également de tous les acteurs du marché. Il faut croire que ce n’était pas suffisant car le Crédit Agricole a refusé la demande de financement déposée par sa créatrice, Christel Le Coq Bony. Pourquoi ? Tout simplement parce que le produit en question est… un sextoy.

Le Little Bird, c’est le nom de ce fameux produit, n’a rien à voir avec les autres sextoys du marché.

Sextoy Crédit Agricole
Le Crédit Agricole aurait-il une dent contre les sextoys ou contre le plaisir féminin ?

Techniquement parlant, il se présente sous la forme d’un oeuf vibrant doté des mêmes attributs que n’importe quel vibromasseur.

Le Little Bird n’a rien à voir avec les autres sextoys du marché

Il ne s’agit cependant pas d’un simple jouet sexuel car le produit est aussi capable de se connecter à un smartphone ou à une tablette tactile par le biais de sa puce Bluetooth.

Intéressant, mais ce n’est pas fini car Christel et ses associés ont développé en amont une plateforme assez particulière, une plateforme se présentant un peu comme une librairie érotique virtuelle.

Après avoir placé le sextoy au bon endroit, l’utilisatrice devra lancer l’application dédiée et choisir un ouvrage parmi la sélection proposée. Les pages s’afficheront sur l’écran du terminal et elle pourra commencer à les feuilleter.

De temps à autres, elle tombera sur des passages floutés. Ils correspondent à tous les extraits érotiques et il suffira de placer le doigt dessus pour les faire apparaître et pour déclencher… des vibrations.

Original, non ? Certes et c’est précisément ce qui a permis à ce sextoy de remporter le CES Innovation Award dans la catégorie des technologies nomades.

Pour le Crédit Agricole, financer un sextoy ne serait ni éthique ni politiquement correct

Christel était persuadé que cette récompense allait lui ouvrir de nombreuses portes mais elle s’est prise une véritable douche froide en rentrant en France.

Le Crédit Agricole a mis en place un fonds spécial de 10 millions d’euros pour aider les entreprises du Finistère. B.Sensory a tenté sa chance et la société a ainsi déposé un dossier pour recevoir un petit coup de pouce de la part de la banque.

Mais voilà, le problème c’est qu’elle ne veut pas associer son image à un sextoy et elle a donc refusé de traiter la demande. Le meilleur reste à venir car elle a même dit que ce financement ne serait ni “éthique” ni “politiquement correct”.

Ce sont les termes rapportés par la présidente de la société et il faut avouer que la situation a de quoi faire sourire, surtout quand on sait comment fonctionnent certaines banques.

Fort heureusement, tout le monde ne pense pas comme le Crédit Agricole et plusieurs organismes ont apporté leur soutien à B.Sensory. C’est notamment le cas de la BPI, du Conseil Régional de Bretagne et de la Brest Tech Plus.

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