Facebook vient d’essuyer un nouvel échec. Free Basics a effectivement été suspendu par le régulateur indien des télécoms au début de la semaine. Les autorités du pays estiment que l’application remet en question le principe de la neutralité du net et elles ont donc demandé à l’opérateur Reliance Communications de la désactiver temporairement.
Free Basics ne portait pas ce nom là à ses débuts et l’application était en réalité désignée par le terme “Internet.org”. L’outil ayant été très critiqué par les médias indiens, Mark Zuckerberg et ses associés ont décidé de la rebaptiser pour repartir sur de bonnes bases.
A l’origine, cet outil se présente sous la forme d’une simple application offrant un accès gratuit à plusieurs services en ligne comme un moteur de recherche, la météo ou encore une version simplifiée de Facebook.
L’Inde a visiblement une dent contre Free Basics
L’idée, c’était donc de permettre aux populations les moins fortunées d’accéder à la richesse du web sans avoir besoin de sortir le porte-monnaie afin de réduire les inégalités entre les populations.
Sur le papier, tout semblait parfait mais il y avait tout de même un problème. Facebook était le seul à choisir les partenaires pouvant participer à l’opération. Du coup, lorsque l’application est arrivée en Inde, elle s’est très vite retrouvée dans le collimateur des défenseurs de la neutralité du net.
Face à cette situation, le géant des réseaux sociaux a décidé de faire preuve d’un peu plus de souplesse et il a alors ouvert la plateforme à tous les développeurs souhaitant proposer leurs services.
Ce changement de stratégie n’a pas été payant et c’est assez logique car Facebook continuait à sélectionner les outils avant leur publication sur l’application.
L’autorité de régulation indienne a donc montré les crocs et elle a demandé à l’opérateur partenaire de l’opération de suspendre temporairement l’accès à l’application. Mark Zuckerberg a alors publié une longue tribune dans le Times of India pour prendre la défense de la solution mais l’article n’a pas eu l’effet escompté.
Il a même réveillé de nombreuses rancoeurs. Les défenseurs de la neutralité du net estiment effectivement que Free Basics donne beaucoup trop de pouvoir à Facebook et à son partenaire puisqu’ils sont les seuls à déterminer les services auxquels peuvent accéder les mobinautes indiens.
“Sur le papier, tout semblait parfait mais il y avait tout de même un problème. Facebook était le seul à choisir les partenaires pouvant participer à l’opération” ==> Du coup, même sur le papier, cette offre était déjà sujette à caution. De toute manière, je ne voyais pas cela d’un bon oeil. C’est étrange mais dès que je vois les noms de Facebook ou de son fondateur quelque part, j’ai tendance à me méfier.
Free Basics a également été interdit en Egypte…Pour Facebook, ce qui part d’une bonne intention peut parfois se retourner contre eux : aider les Etats à structurer un accès internet à toutes les populations est une bonne idée, mais pourquoi brider ensuite le choix des services proposés ? C’est dommage car cela nuit à l’image du réseau. En tout cas, il convient de voir de voir ce que va proposer l’entreprise suite à ce blocage.