Le LIGO a repéré de nouvelles distorsions de l’espace-temps

Le LIGO a réalisé une nouvelle prouesse. Les instruments de l’observatoire ont en effet détecté de nouvelles distorsions de l’espace-temps, des distorsions provoquées par la fusion de deux trous noirs. L’énergie délivrée défiait l’entendement.

Les ondes gravitationnelles ont été évoquées pour la toute première fois par Albert Einstein en 1916. Il avait en effet prédit leur existence sans pouvoir la prouver, faute d’instruments suffisamment puissants pour le faire.

Ondes Gravitationnelles

Dans les années 60, Joseph Weber a commencé à travailler sur des détecteurs capables de repérer ses oscillations.

Le LIGO en est à sa troisième détection

Quelques décennies plus tard, le MIT, le Caltech et plusieurs autres institutions et universités ont décidé de mutualiser leurs compétences et leur savoir-faire pour construire un observatoire capable de repérer, de suivre et de mesurer les ondes gravitationnelles en s’appuyant sur la technique de l’interférométrie laser.

Le LIGO est né de cette improbable union. Situé dans le complexe nucléaire de Hanford aux Etats-Unis, il a nécessité un investissement total de 620 millions de dollars et il est donc un des projets scientifiques les plus ambitieux de ces dernières années.

Les investissements et les sacrifices consentis ont cependant fini par porter leurs fruits. En février 2016, le LIGO a en effet annoncé avoir procédé l’année précédente à une observation directe d’ondes gravitationnelles, une première dans l’histoire de l’humanité. Une seconde vague a été détectée quelques mois plus tard suite à la collision de deux trous noirs d’une dizaine de masses solaires.

Baptisées GW150914 et GW151226, ces deux ondes gravitationnelles ont bien évidemment bénéficié d’une couverture médiatique importante.

Des ondes gravitationnelles générées par la fusion de deux trous noirs

Plus tôt dans la semaine, des membres du LIGO ont annoncé avoir détecté une troisième source d’ondes gravitationnelles, quelques mois à peine après la seconde. Baptisée GW170104, cette dernière s’est produite le 4 janvier dernier et elle a fait vibrer le tissu de l’espace-temps à travers l’univers.

En poussant plus loin leurs investigations, les chercheurs ont réalisé que ces distorsions avaient été provoquées une fois encore par la fusion de deux trous noirs stellaires situés dans un système binaire et donc dans un système habité par deux étoiles. D’après les mesures effectuées, les masses de ces deux objets étaient équivalentes à 31 et 19 masses solaires. Attiré l’un vers l’autre, les deux trous noirs ont donc fini par fusionner ensemble, délivrant par la même occasion une puissante onde à travers l’espace.

L’événement a été décrit en détail dans les Physical Review Letters.

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