Le Mont Saint-Michel n’a peut-être pas encore révélé tous ses secrets

Les mystérieux manuscrits du Mont-Saint-Michel font de nouveau parler d’eux. Début mai, des écrits rédigés au Moyen-âge par les moines qui habitaient les lieux ont été mis aux enchères par un collectionneur privé. La vente a cependant été bloquée par le ministère de la Culture sous prétexte que les précieux documents seraient la propriété de l’État français.

Le manuscrit aurait dû être vendu aux enchères le 5 mai 2018, sous la direction de Me Patrice Biget, avec d’autres objets de valeur dont l’anneau de Pie X. La mise à prix était de 50 000 euros selon les informations rapportées par Ouest-France.

Le commissaire-priseur est cependant sommé par l’État de lui rendre le manuscrit. Ce dernier ne compte pas céder. Il estime que les revendications du ministère ne tiennent pas la route.

Que sait-on du fameux manuscrit ?

Il s’agit d’un ensemble de textes rédigés à la main par les moines du Mont-Saint-Michel et qui datent du XIIe et XIIIe siècle. Le manuscrit comprend un hommage en latin à Saint-Aubert, Évêque d’Avranches et fondateur de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, mais aussi un poème, un traité de géographie et un traité de musique.

Le tout est regroupé dans un ensemble de 135 feuillets étonnamment bien conservés. Il s’agit d’un véritable trésor historique qui pourrait bien nous révéler davantage de secrets sur le Mont-Saint-Michel et sa mystérieuse abbaye.

Non, le manuscrit n’appartiendrait pas à l’État

Pour justifier sa revendication, l’État rappelle que lors de la Révolution française, les quelque 300 manuscrits du Mont-Saint-Michel avaient été saisis et nationalisés. Durant le voyage pour les rapporter et les consigner à Avranches, une trentaine de documents auraient été volés dont celui qui a été mis aux enchères par Me Biget.

Interrogé par Le Point, le commissaire-priseur fait cependant remarquer que le manuscrit ne présente aucune trace de tampon comme tous les autres documents saisis lors de la Révolution. Le document est également absent des inventaires ultérieurs de 1801 et 1820.

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