Le Revenge Porn, ça fonctionne visiblement dans les deux sens

Le Revenge Porn fait de plus en plus de ravage, mais les femmes ne sont pas les seules victimes. Il arrive en effet que les hommes soient eux aussi pris pour cible et c’est précisément ce que révèle cette surprenante histoire.

Si ce terme n’évoque rien en vous, alors sachez que ces deux termes font référence à une pratique consistant à partager en ligne des contenus sexuellement explicites sans le consentement de la ou des personnes apparaissant dessus, et ce dans le but avoué (et assumé) de se venger d’elles.

Revenge Porn
Le Revenge Porn ne concerne pas que les femmes.

Larry Flynt a été le premier à s’adonner à cette pratique. Il avait en effet lancé en 1974 un magazine pornographique spécialement dédié à la chose : Beaver Hunt.

Le Revenge Porn trouve ses origines dans les années 70-80

Dérivé d’une rubrique de Hustler, ce fameux magazine présentait des photos de femmes nues soumises par des lecteurs. Elles s’accompagnaient le plus souvent de nombreux détails en lien avec leur identité.

Il a rencontré un certain succès à l’époque, mais Larry Flynt a du mettre un terme à l’aventure lorsque plusieurs de ces femmes ont poursuivi le magazine. Car en effet, la plupart d’entre elles n’avaient pas donné leur permission pour la publication de ces images.

Quelques années plus tard, un chercheur italien du nom de Sergio Messina est tombé sur des photos dans la même veine en parcourant certains groupes Usenet. Même chose du côté de Xtube.

Mais c’est en 2010 que le Revenge Porn a commencé à faire la une de tous les médias, suite au procès de Hunter Moore, l’administrateur du site Is Anyone Up ? D’un goût plus que douteux, ce dernier fonctionnait exactement sur le même principe que Beaver Hunt, à un ou deux détails près. Les personnes apparaissant sur ces images avaient en effet la possibilité de faire retirer les photos… en échange d’une somme d’argent.

Le procès de Moore a fait beaucoup de bruit à l’époque et c’est plus ou moins à la même période que les autorités ont commencé à s’intéresser au phénomène.

Le Japon, par exemple, a criminalisé cette pratique en 2014 et les États-Unis en ont fait tout autant de leur côté. De même pour le Royaume-Uni, l’Allemagne ou même la France.

Les autorités ne plaisantent pas avec le Revenge Porn

Malgré les mesures prises par les autorités, de nombreuses personnes continuent à publier ce genre de contenus. La plupart du temps, ce sont les femmes qui sont prises pour cible, mais il arrive aussi parfois que ces campagnes visent les hommes et c’est précisément ce qui s’est produit au Royaume-Uni.

Kayla, une jeune femme de 26 ans, a été embauchée en fin d’année dernière par un centre d’aide sociale, sous la supervision d’un certain Robert. Leurs rapports étaient strictement professionnels au début, mais la situation a évolué lorsque cette charmante demoiselle s’est retrouvée célibataire.

Visiblement très éprouvée par la rupture, elle a trouvé en Robert une épaule sur laquelle pleurer et ils ont fini par flirter ensemble. Très vite, ils ont commencé à s’envoyer des photos coquines par texto. En toute discrétion, bien sûr, car Robert était marié.

La situation a dégénéré lorsque Kayla a perdu son emploi. Elle s’est effectivement mise à harceler son ancien patron et à l’inonder de messages. Cette technique n’a eu aucun effet sur lui alors la jeune fille a fini par se venger en publiant des photos de lui sur Facebook, et plus précisément sur la page de l’entreprise de sa femme.

Cette dernière est tombée sur ces photos et elle les a évidemment supprimées dans la foulée, mais elles sont restées en ligne pendant plusieurs heures et tous les visiteurs de la page ont donc pu les visionner. Face à la situation et après une longue discussion (sans doute houleuse), le couple a pris la décision de poursuivre la femme.

Le tribunal qui s’est occupé de l’affaire a reconnu l’accusée coupable. Elle risquait une peine de deux ans de prison ferme (comme en France), mais elle a été condamnée à six mois avec sursis et à une amende forfaitaire de… 20 $. Une peine qui n’a pas franchement fait la joie de l’accusation.

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