Le Revenge Porn touche un ado britannique sur deux

Le Revenge Porn fait des ravages depuis plusieurs années et ce n’est visiblement pas sur le point de changer. D’après une étude menée par l’association Childnet, environ un adolescent britannique sur deux serait touché – directement ou indirectement – par cette pratique nauséabonde.

Hannah Broadbent, la responsable de l’étude menée par l’association, est allée à la rencontre de 1 559 adolescents britanniques afin de déterminer l’impact du harcèlement en ligne sur la nouvelle génération.

Revenge Porn FB

Les participants à l’étude devaient simplement remplir un formulaire composé de plusieurs questions soigneusement préparées en amont.

Une étude réalisée auprès de 1 559 adolescents

Leurs réponses ont ensuite été compilées et les analystes ont pu les utiliser pour dégager plusieurs tendances fortes.

En procédant de la sorte, Childnet a ainsi réalisé que le harcèlement en ligne faisait partie intégrante de la vie – numérique – des adolescents. Difficile évidemment d’être surpris par ce résultat puisque le harcèlement scolaire a toujours été une réalité. Toutefois, l’explosion des réseaux sociaux semble avoir amplifié le phénomène en donnant plus de portée aux campagnes de dénigrement lancées par certains élèves peu scrupuleux.

D’après cette étude, plus de la moitié des adolescents britanniques âgés entre treize et dix-sept ans auraient ainsi vu leurs propres amis partager des images intimes de personnes qu’ils connaissent. Pire, un élève sur dix a également été témoin de la création d’un groupe destiné au partage de photos ou d’informations à caractère sexuel sur une plateforme sociale. Facebook et WhatsApp étant régulièrement cités.

En effet, les années passant, ces plateformes ont vu de nombreux groupes spécialement dédiés à cette activité fleurir en ligne. Toujours d’après les données recueillies par Chilnet, environ 31 % des adolescentes sondées auraient reçu des messages épicés non sollicités de la part de leur entourage, contre 11 % pour les adolescents.

Les adolescentes très exposées

Sans surprise, les jeunes filles sont donc les plus visées par ces campagnes de dénigrement.

Le problème, bien sûr, c’est que ces campagnes peuvent avoir des conséquences dramatiques. Le mois dernier, une adolescente de quinze ans originaire du Brésil a ainsi mis fin à ses jours après avoir été l’objet de harcèlement pendant plusieurs mois sur les réseaux sociaux.

Des élèves de son école avaient effectivement menacé de diffuser des photos prises lors d’une relation sexuelle avec son ancien petit-ami et elle avait ensuite été inondée de messages insultants sur WhatsApp, des messages qui l’ont poussé à commettre l’irréparable.

Cette étude prouve donc une nouvelle fois que la législation mise en place dans nos pays ne suffit pas. Childnet semble de cet avis en tout cas et les auteurs du rapport ont ainsi demandé au gouvernement britannique de prendre des dispositions afin de durcir le ton. Ils appellent d’ailleurs les autres pays européens à en faire autant de leur côté.

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