Le sable, une denrée qui n’est pas inépuisable

Un document récemment rediffusé sur Arte se concentre sur le sable et sa disparition progressive des littoraux de notre planète.

Utilisé en masse par l’industrie, les conséquences de sa surexploitation se remarquent et mettent en péril la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins.

Une véritable « bombe à retardement écologique », qui sera un nouvel axe à traiter dans les années à venir.

Le sable, une ressource vitale

Ces petits grains tant appréciés des plagistes aux quatre coins du monde sont également utilisés en masse dans l’industrie. Au vu de sa petitesse et de sa quantité conséquente sur les plages, l’on pourrait penser qu’il en existe à l’infini. Et pourtant, ce n’est pas le cas, et cette ressource est épuisable.

En effet, son exploitation s’est fortement accentuée au fil du temps, d’autant qu’il se retrouve partout : dans le béton notamment, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, du fait de l’explosion immobilière exponentielle. Dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques…

Ce documentaire très intéressant révèle qu’il est encore plus consommé que le pétrole. Mais que sa consommation est, entre guillemets, moins visible, notamment parce que cette matière à l’apparence inépuisable est tout le temps restée gratuite.

https://youtu.be/wC7hZpcMnM0

Le sable des déserts étant impropre à la construction, les industriels se sont fournis dans les rivières et les carrières. Ils se sont ensuite tournés vers la mer, en grignotant le sable de la mer. Cela conduit à des désastres écologiques, en perturbant les fonds marins et en accentuant l’érosion du littoral.

Présent en masse dans l’industrie

L’appétit industriel a petit à petit dévoré 75% des plages du monde et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives. Singapour et Dubaï, quant à elles, ne cessent d’étendre leur territoire en important, de manière frauduleuse, du sable. Toutes ces perturbations amènent à des disparitions de poissons, accentuent l’érosion et l’impact des tempêtes, et modifient l’apparence de certains rivages.

À propos des tempêtes, elles redessinent chaque hiver nos bords de mer. Associées aux modifications littorales dues aux constructions qui avancent sur la mer, certaines plages du sud de la France sont obligées d’importer du sable issu de carrières pour regagner de la surface et la rendre plate pour la saison estivale. Les estivants pensent ainsi la plage « naturelle », il n’en est rien. Elle est modifiée et renflouée chaque année, après les hivers.

À travers le monde, c’est un réel commerce du sable qui s’est développé au fil du temps. Il a ainsi conduit à des trafics qui fait le bonheur de certains marchands. Les chercheurs et les militants écologistes souhaitent alerter l’opinion publique, pour accroître les prises de conscience, les réactions et la lutte commune contre cet énième fléau pour la sauvegarde de la planète. C’est réussi à travers cet excellent documentaire !

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