L’érotisme de plus en plus présent sur Instagram

Face au cliché de la sexualité établi par la gent masculine, certaines femmes ont décidé de faire bouger les choses à leur manière en faisant découvrir une sexualité féminine plus réaliste. Un érotisme féminin, parfois féministe, qui prend de plus en plus d’ampleur sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur Instagram, où ces nouvelles reines de l’érotisme ont choisi d’exprimer leur art et leurs convictions.

Des lèvres qui s’entrecroisent, une main baladeuse sur une cuisse, des cambrures exhibant le corps de la femme, autant d’images érotiques qui fleurissent sur Instagram.

Floutage Instagram

L’érotisme féminin selon les femmes

À la tête de ce mouvement, des artistes érotiques qui ont réussi à séduire des milliers d’abonnés, hommes et femmes, sur le réseau social de partage de photos et de vidéos. Parmi les plus populaires, Amalia Russiello, Suzie-Q, Kimberley Manning ou encore Frida Castelli. Des illustratrices venues des quatre coins de la planète qui ont décidé de rompre avec une tradition masculine de l’art érotique en signant des œuvres voluptueuses et charnelles, pensées par des femmes.

Selon Claire Maingon, historienne de l’art, autrice de Scandales érotiques de l’art (Beaux-arts éditions), cette imagerie du plaisir féminin est le résultat d’une nouvelle approche féminine du corps et du désir. “Il faut y voir une forme de démocratisation, d’envie de partage autour de ces sujets, notamment celui de la jouissance féminine, mais aussi du rapport des femmes à leur corps (mensurations, grossesse, pilosité…)”, affirme-t-elle.

La menace permanente de la censure

Mais cette petite révolution ne se fait pas sans heurt. En effet, à l’instar de Facebook, Instagram se montre particulièrement frileux en matière de nudité, même artistique. Car, loin d’être un canal libre de communication avec ses abonnés, où on peut donner libre cours à ses idées, Instagram a des règles en matière de nudité qu’il faut respecter. Un bout de fesse ou un téton qui apparaît et l’on peut se faire signaler sur réseau social. La conséquence c’est le retrait de la photo incriminée, ou carrément la censure du compte tout entier. Une censure à laquelle quasiment toutes les artistes érotiques ont déjà été confrontées.

Les nouvelles baronnes de l’érotisme féminin doivent ainsi adapter leur travail pour continuer à publier en toute sérénité. Safia Bahmed-Schwartz (artiste érotique) raconte : “Je me fais censurer régulièrement des dessins, mon compte a été fermé, suite à un signalement, je pense, quand il a été supprimé, j’ai réalisé que ce n’était pas mon Instagram, mais une plate-forme qui me prêtait un espace”.

 

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