Les autorités américaines suspectent Uber de pratique frauduleuse

Uber enchaîne les affaires depuis quelques temps. En effet, la firme fait l’objet de nombreux critiques et accusations pour des raisons diverses. La tendance n’est visiblement pas près de s’inverser. Le gouvernement vient en effet d’ouvrir une enquête criminelle contre le groupe américain, l’accusant d’usage de technologies frauduleuses.

D’après le Washington Post, la firme avait proposé son service dans certaines zones sans avoir eu l’autorisation. Pour effectuer ces activités illégales, elle avait utilisé un logiciel pour passer inaperçue devant les autorités.

Accusations Uber

Le logiciel en question est baptisé Greyball et son existence avait été révélée par New York Times en mars dernier.

Éviter tout contact avec le gouvernement

Le logiciel Greyball utilise des techniques variées pour que les chauffeurs puissent s’échapper aux contrôles de la police. Tout d’abord, il permet d’identifier les utilisateurs, il détecte donc toutes les informations les concernant. Il vérifie également les numéros de carte bancaire pour déterminer si ces derniers ont une liaison quelconque avec un compte du gouvernement et de la police ou non.

Ainsi, si une personne travaille pour les autorités de régulation, sa course sera annulée. Certains de ces utilisateurs seront même redirigés vers une fausse application pour faire croire aux contrôleurs qu’aucun chauffeur n’est disponible sur les lieux.

Le logiciel permet en outre de contourner les bâtiments publics comme les commissariats ou les ministères grâce à la géolocalisation des demandes.

Une simple question de sécurité

Pour se défendre, Uber a avoué qu’il utilise bien le logiciel concerné, non pas pour contourner la loi, mais pour lutter contre les utilisateurs frauduleux qui violent les termes de service. Ceci concerne surtout les individus qui veulent agresser les chauffeurs, les concurrents malintentionnés ou les opposants qui s’allient avec les autorités pour piéger ses conducteurs.

La firme avait ajouté qu’elle s’était bien servie du « Greyball » à Portland, le lieu mentionné sur les dossiers d’accusation, mais pas de manière régulière. De toute façon, elle indique qu’elle avait arrêté cette activité en 2015.

Cependant, le New York Times affirme pour sa part que l’utilisation du logiciel avait été détectée dans d’autres villes américaines comme à Las Vegas ou à Boston. Pire, l’entreprise aurait même enfreint les règles dans d’autres pays comme l’Australie, la Corée du Sud et la France.

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