Les Chiliens n’apprécient pas la manière donc a été traité “l’extraterrestre” d’Atacama

Le Chili s’est retrouvé sous les feux des projecteurs en 2003 lorsqu’un minuscule squelette de quinze centimètres a été retrouvé derrière une église abandonnée de la région d’Atacama. Beaucoup ont en effet pensé que la dépouille était d’origine extraterrestre.

Logique, puisque le squelette en question ne semblait pas humain. Disproportionné, il comportait en effet de nombreuses malformations et il était notamment doté d’un crâne étiré accompagné par de grandes orbites et une mâchoire s’étirant vers l’avant.

Suite à sa découverte, l’extraterrestre d’Atacama a circulé de main en main, pour finir entre les mains d’un collectionneur privé espagnol.

L’énigme de l’extraterrestre d’Atacama

Ce dernier a précieusement conservé la dépouille durant les années suivantes, mais il a fini par la céder à Steven Greer, un médecin et le fondateur du Centre d’étude de l’intelligence extraterrestre.

Après avoir commencé les analyses, Greer a envoyé en 2012 des échantillons de moelle osseuse à Garry Nolan, un immunologiste travaillant pour la prestigieuse Université de Stanford afin de déterminer les origines exactes de la dépouille retrouvée au Chili.

L’année suivante, Nolan a brisé les rêves de tous les chasseurs d’extraterrestres en révélant que le squelette était bien d’origine humaine.

Nolan a par la suite réuni une équipe afin de poursuivre l’étude du squelette d’Atacama et les chercheurs de la prestigieuse université ont fini par décoder son génome et par réaliser que la dépouille du petit extraterrestre était en réalité le squelette d’une fillette atteinte de malformations provoquées par sept mutations génétiques.

Plus intéressant encore, en poussant leurs investigations, les chercheurs ont également été en mesure de déterminer que la fillette était d’origine chilienne et qu’elle partageait une partie de son génome avec celui des Indiens Chilotes.

Des examens qui ne font pas l’unanimité

Le Chili, de son côté, a cependant fait savoir qu’il n’était pas content de la manière dont l’étude avait été menée.

Christina Dorado, une biologiste travaillant pour l’Université d’Antofagasta, a en effet vivement critiqué Nolan et son équipe. Selon elle, les chercheurs de Stanford auraient effectivement dû restituer la dépouille de la fillette en 2013 après la publication des premiers résultats obtenus par Nolan.

Pour appuyer son propos, elle a également rappelé que le squelette d’Atacama n’était pas très vieux. En réalité, la fillette serait née dans les années 70 et il est donc fort probable que ses parents soient encore en vie.

En conséquence, Dorado a demandé à la revue Genome Research de supprimer le dernier article publié par Nolan afin de respecter la mémoire de la fillette et de ses parents. Elle accuse en outre Nolan et son équipe d’avoir volontairement pillé et exploité un corps momifié appartenant au Chili sans tenir compte des implications juridiques ou éthiques de leur étude.

L’Université de Stanford n’a pas répondu à ses accusations.

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