Les cristaux de temps seraient finalement plus répandus que nous le pensions

Suite aux travaux de recherche effectués par le professeur Frank Wilczek, prix Nobel de physique en 2004, l’hypothèse de l’existence d’un nouveau type de structure cristalline a été avancée, les cristaux de temps (time crystals en anglais) dont l’agencement se répète suivant quatre dimensions.

Les cristaux habituels quant à eux ne se développent que suivant deux dimensions (dans le plan) ou suivant trois dimensions (dans l’espace).

Quasi-cristal

La spécificité des cristaux de temps réside dans le fait qu’ils se développent suivant les trois dimensions de l’espace mais également suivant une autre dimension du temps, raison pour laquelle les chercheurs ont mis près d’une décennie pour découvrir comment en fabriquer en laboratoire.

Quelle n’a pas été la surprise quand les résultats d’une étude ont récemment montré que ces fameux cristaux temporels peuvent se retrouver plus facilement qu’en tant que produit de laboratoire.

Des cristaux de temps existent juste sous nos yeux

Si les chercheurs ne sont parvenus à synthétiser des cristaux de temps en laboratoire qu’en 2017, en faisant appel à une méthode faisant intervenir un laser de haute précision et des atomes d’ytterbium, des chercheurs issus de l’université de Yale ont révélé que ces derniers se forment également dans d’autres situations que celles créées par une synthèse en laboratoire.

Les résultats de l’étude menée par l’équipe de Sean Barrett ont suggéré que la signature d’un cristal de temps pourrait être retrouvée à l’intérieur des cristaux normaux de phosphate de mono-ammonium constituant des kits de croissance de cristaux utilisés par les enfants pour les projets scientifiques.

Des applications technologiques innombrables

En raison de leur structure, lorsque des cristaux de temps sont touchés par des ondes électromagnétiques, leurs molécules tournent toutes dans une direction donnée et à chaque nouvelle impulsion, la direction de la croissance des cristaux change d’une manière régulière, conférant ainsi à ces cristaux des propriétés utiles dans la conception d’horloges atomiques, de gyroscopes ou d’autres appareils mettant à profit une oscillation régulière des molécules.

Bien que ce soit de bon augure pour les travaux de recherche sur ces types de cristaux que leur formation soit facile, savoir comment ces structures particulières se forment concrètement est encore une question à laquelle les chercheurs devront s’atteler à répondre.

En tout cas, même si l’usage des cristaux temporels ne soit pas encore à l’ordre du jour, les scientifiques pensent que ces structures trouveront leur place dans les ordinateurs quantiques.

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