Les Digisexuels, de plus en plus nombreux à travers le monde

Pour rappel, le spectre des orientations sexuelles ne se limite pas aux hétérosexuels, aux homosexuels et aux bisexuels. Il existe également d’autres tendances comme la démisexualité, la pansexualité et l’hypersexualité. À ce large panel vient s’ajouter, avec les nouvelles avancées technologiques des dernières décennies, la digisexualité. Il s’agit d’une orientation sexuelle d’un nouveau genre qui a rapidement gagné du terrain.

La digisexualité s’entend comme le fait d’être sexuellement comblé par les artifices de la virtualité. Il s’agit des personnes dont l’appétit sexuel est principalement assouvi par la pornographie, les poupées sexuelles, etc. Pour l’heure, la tendance ne concernerait qu’une minorité. Néanmoins, les chercheurs pensent qu’elle ne cessera de gagner en ampleur.

Digisexualité

C’est la conclusion tirée d’une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université du Manitoba (Canada). Le rapport a été publié dans le Journal of Sexual and Relationship Therapy.

L’ère du sexe virtuel immersif est arrivée

La technologie des poupées robots sexuelles a dernièrement connu des améliorations notables. Il existe actuellement des androïdes à la peau chaude et réactive au toucher, notamment sur les zones érogènes.

Neil Mccarthur, également professeur agrégé, est le directeur du Centre d’éthique professionnelle et appliquée. « Il est sûr de dire que l’ère du sexe virtuel immersif est arrivée », a-t-il annoncé. Il est persuadé que de plus en plus de personnes plongeront dans l’univers de la sexualité virtuelle « au fur et à mesure que ces technologies progresseront ».

D’après le professeur Neil Mccarthur, afin de mieux s’adapter aux demandes variées, les entreprises concevront des sexbots sur mesure. À ce propos, les robots Love Doll sont déjà capables d’effectuer cinquante positions sexuelles automatisées.

Un mode d’expérimentation sexuelle

Outre les améliorations technologiques et la diversification des options du sexe virtuel, d’autres raisons pourraient pousser une personne à devenir digisexuel. Bientôt, les poupées sexuelles pourront répondre à toute sorte de fantasmes. Un robot peut être, sans aucune restriction légale, l’objet d’un défoulement paraphilique.

Par ailleurs, les personnes qui ont des difficultés à avoir des relations sexuelles avec des humains en seraient aussi plus enclines. Il y aurait également celles qui souffrent de traumatisme sexuel. Neil Mccarthur pense que le monde virtuel sera bientôt le principal mode d’expérimentation sexuelle de bon nombre d’individus.

Ainsi, les chercheurs ont prédit que les thérapeutes devront s’attendre à recevoir plus de patients atteints de digisexualité dans les années à venir.

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