Les robots auront peut-être bientôt des droits

Les robots prennent de plus en plus de place dans la société actuelle et ce phénomène devrait s’accentuer dans les années à venir. Plus le temps passe et plus nombreuses sont les entreprises à se lancer sur le secteur. Cela soulève bien évidemment de nombreuses questions. Conscient des changements qui sont en train de s’opérer, le Parlement européen a donc demandé jeudi à la Commission européenne de définir des normes juridiques et éthiques applicables aux robots.

Mady Delvaux, la sociale-démocrate luxembourgeoise a élaboré une résolution qui a été acceptée par 396 voix et refusé par 123 voix contre 85 abstentions.

Robot Europe
Les robots auront-ils bientôt des droits et des obligations ? C’est fort possible.

Plutôt complet, le texte commence par un bref état des lieux.

Les robots, de plus en plus présents dans notre société

Il indique ainsi que l’intelligence artificielle s’insinue de plus en plus dans nos équipements, et notamment dans les véhicules autonomes, les drones ou même les robots médicaux.

Le texte évoque aussi la croissance fulgurante relative aux ventes de robots entre 2010 et 2014, une croissance atteignant un seuil de 17 %. Dans le même ordre d’idée, il indique aussi que les demandes de brevets dans ce domaine ont triplé en l’espace de dix ans.

Ces chiffres proviennent tous de la même source, et plus précisément de la Fédération internationale de la robotique.

Afin d’harmoniser la nouvelle cohabitation entre les humains et les robots, des mesures doivent donc être prises.

Les eurodéputés ont mentionné que l’industrie de la robotique européenne « pourrait se voir avantagée par une démarche réglementaire efficace, cohérente et transparente au niveau de l’Union. » Comme cela, elle n’aura pas à se soumettre aux normes définies par d’autres.

Les principales résolutions qui ont été étudiées

Les normes imposées sont multiples. Il y a par exemple des « principes éthiques fondamentaux » qui interdisent la fabrication des prototypes qui peuvent mettre en danger la sécurité et la dignité humaine.

Les robots devront aussi avoir leur propre immatriculation et boîte noire. Les détenteurs devront également être souscrits à une assurance. Ces mesures ont été prises pour éviter les problèmes de responsabilité posés par l’IA qui peuvent subvenir en cas d’accident ou de dysfonctionnement.

Les robots qui possèdent des capacités plus avancées devraient avoir une personnalité juridique spécifique. Pour leur cas, ils devraient être « des personnes électroniques responsables de réparer tout dommage causé à un tiers. »

La résolution exige également que le cas de l’impact de la robotisation sur la société puisse être étudié. Les avantages et les profits reviennent seulement à une minorité. Par ailleurs, la suggestion de soumettre le travail des robots à un impôt afin de financer un revenu universel en compensation de la perte de travail consécutive à l’utilisation de robots dans l’économie a été refusée.

Désormais, la Commission européenne a trois mois pour évaluer le contenu avant de formuler ses retours au parlement.

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