Les webcams pour surveiller le trafic maritime

La Marine Nationale, l’École 42 et Thalès (industriel militaire) ont récemment organisé un Hackathon au sein de l’Hexagone Balard. L’événement a rassemblé des étudiants, des développeurs, des codeurs, des designers et des officiers de la Marine nationale. Plusieurs équipes étaient là pour un concours. Elles devaient trouver un moyen pour améliorer la sécurité maritime et la surveillance en mer.

L’idée était de mettre en œuvre le Big Data et les réseaux sociaux pour remplir cet objectif. Le vice-amiral Dupuis était naturellement présent et il a ainsi souligné : « la Marine est une entité extrêmement technique. Et nous voulons rester en avance sur l’innovation, sur les technologies numériques »

Webcam Trafic Maritime

Une équipe de trois étudiants a été récompensée pour avoir conçu une technique de surveillance maritime par les webcaméras.

Le Big Data au service de la surveillance en mer

Le projet porte le nom de Vesselspotte. La méthode permet une émission gratuite et en temps réel des images du trafic maritime.

Pour trouver des solutions, l’équipe a eu recours au Big Data. Les étudiants ont utilisé un an de données planétaires provenant du Système d’Identification Automatique (AIS). À travers des échanges automatiques de messages par radio, le dispositif informe sur les navires dans la zone de navigation, notamment leur identité, leur statut, leur position ou encore leur trajectoire.

La gestion des flux n’a pas été évidente. « Les machines n’ont pas supporté. Elles ont rapidement crashé. » a rapporté François Henry, 31 ans, étudiant à l’École 42. Les étudiants devaient ensuite présenter leur projet devant un jury pendant huit minutes.

Ledit jury était constitué de onze personnes, dont des marins, des industriels, des ingénieurs de l’armement, des géographes…

Une nouvelle base de données fiable

La proposition qui a le plus convaincu le jury a été celle de l’équipe de l’École 42. Celle-ci a été composée de Jean-Charles, Théophile et Florimon. Ils auront l’opportunité de passer un stage au sein de la Marine nationale pour aider les techniciens à concrétiser le projet.

L’idée est de recenser les webcaméras qui ont accès à la mer et, à partir d’elles, de construire un réseau fiable.

Pour reconnaître les navires, les images obtenues avec ces appareils seront analysées par des algorithmes axés sur la reconnaissance de formes et de couleurs. D’après Jean-Charles, cette méthode est la meilleure, et ce pour une raison assez évidente : les images ne mentent pas.

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