L’ESA et la NASA vont aller chercher de la vie sur la lune Europe

L’ESA et la NASA viennent d’annoncer la création d’un programme spatial entièrement consacré à la recherche d’une forme de vie sur Europe, la lune de Jupiter. Elle se structurera autour d’une sonde et d’un atterrisseur.

Europe n’est pas une lune tout à fait comme les autres. Elle se trouve en effet dans l’orbite de Jupiter et elle est en plus la quatrième plus grosse lune de la géante gazeuse, avec un diamètre supérieur à trois mille kilomètres. Toutefois, ce n’est pas ce qui la rend intéressante aux yeux des chercheurs.

Europe NASA ESA

En dépit de sa température extrêmement basse, une température atteignant tout de même les -150 °C, la lune abriterait en son sein un vaste océan liquide de quatre-vingt-dix kilomètres de profondeur.

La NASA et l’ESA vont travailler main dans la main pour explorer Europe

Plus intéressant, l’océan en question s’échapperait par intermittence à sa surface par le biais de puissants geysers d’eau propulsés à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

L’eau faisant partie des conditions nécessaires à l’apparition des formes de vie carbonées, de nombreux scientifiques estiment que le satellite serait potentiellement capable d’accueillir une forme de vie microbienne.

Le penser, c’est bien, mais encore faut-il s’en assurer. La NASA travaille depuis plusieurs années sur une mission consacrée à Europe, mais cette dernière en est malheureusement restée à l’état de projet jusqu’à présent.

Fort heureusement, la situation est sur le point de changer.

La NASA et l’ESA ont en effet pris la décision de mettre leurs ressources en commun afin de lancer une mission d’exploration à destination d’Europe, une mission sobrement baptisée Joint Europa Mission, ou JEM pour les intimes et les passionnés d’acronymes.

Cette mission a été présentée dimanche à Vienne à l’occasion de la réunion annuelle de l’Union européenne des géosciences. Michel Blanc, un chercheur travaillant pour l’Institut de recherche en astrophysique et en planétologie de Toulouse, était présent et il a profité d’une entrevue organisée par l’incontournable New Scientist pour revenir en détail sur cette mission et sur son objectif ultime, un objectif consistant tout simplement à rechercher des biosignatures dans les eaux de la lune.

Une mission consacrée à la recherche d’une forme de vie extraterrestre

JEM sera donc lancée au milieu des années 2020 et la mission durera environ six ans et demi. Durant les cinq premières années, la NASA et l’ESA s’attacheront à envoyer une sonde sur place. Une fois l’appareil placé dans l’orbite d’Europe, il lâchera un atterrisseur à sa surface. Ce dernier sillonnera la surface du satellite pendant une trentaine de jours, à la recherche d’éventuelles traces de vie. Pendant ce temps, l’orbiteur continuera à travailler et à récolter des données sur la lune et sur la composition de son immense océan souterrain.

Les données récoltées seront transmises aux équipes au sol et l’orbiteur ira ensuite s’écraser à la surface du satellite.

Tout n’est cependant pas encore acté. Jakob van Zyl, le directeur en charge de toutes les questions relatives à l’exploration du système solaire de l’agence spatiale américaine, a ainsi rappelé que le budget devait être approuvé par le président avant que la mission ne soit lancée.

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