Levée partielle de l’embargo américain pour ZTE

L’année dernière, ZTE avait admis avoir expédié des produits vers l’Iran et la Corée du Nord, ce qui contrevenait aux sanctions américaines contre ces deux pays. ZTE acceptait de signer un accord avec le Département du Commerce, s’engageant à sanctionner les employés directement impliqués dans les exportations vers l’Iran et la Corée du Nord et à ne pas accorder de primes à ses cadres.

Cet accord n’a visiblement pas été respecté. « Au lieu de sanctionner ses hauts cadres, ZTE les a récompensés [par des primes]. » déplore le Secrétaire au Commerce Wilbur Ross. ZTE ne pouvait désormais plus faire affaire avec les entreprises américaines pendant 7 ans.

La firme chinoise devait trouver une échappatoire, en particulier pour pouvoir à nouveau importer des puces Qualcomm.

Une soi-disant menace pour la « sécurité nationale »

Lorsqu’un porte-parole de la Maison-Blanche ou un membre du Congrès parle d’une éventuelle menace pour la sécurité nationale, on s’attend à des mesures drastiques. Le Département du Commerce n’était d’ailleurs pas le seul à s’acharner sur ZTE.

Le Département de la Défense a ordonné aux bases militaires américaines de cesser toute vente de smartphones ZTE et Huawei.

Il semble néanmoins que ce soit des mesures politiques, destinées à rassurer les alliés comme le Royaume-Uni sur la fermeté des États-Unis sur les restrictions commerciales contre l’Iran et la Corée du Nord. Le message s’adresse aussi à l’électorat des républicains qui est catégorique sur la position à adopter face à ces deux pays et leurs partenaires.

L’affaire prend une tournure diplomatique

ZTE est une des plus puissantes multinationales chinoises. Elle emploie 80.000 personnes. Dans un tweet du 13 mai 2018, Donald Trump a reconnu que les restrictions commerciales mettaient en péril de nombreux emplois en Chine. L’affaire s’est d’ailleurs réglée diplomatiquement, entre le président américain et son homologue chinois. Le but est que « les affaires reprennent vite » pour ZTE.

La multinationale chinoise peut désormais collaborer à nouveau avec les entreprises américaines. Les institutions américaines quant à elles ont pour instruction de boycotter les produits de la marque. Elle doit payer 1 milliard de dollar d’amende et 400 millions de dollars de caution. Il s’agit néanmoins d’une grande victoire car on voit mal comment ZTE aurait pu consolider son assise sur le marché américain si elle n’avait pas accès aux puces Qualcomm.

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