Liberty Land : le jugement sera rendu le 8 mars

Liberty Land a été fermé en mai 2011 suite à une opération menée par la police. Les administrateurs du site ont été pour leur part placés en détention et ils seront jugés à Rennes le 8 mars prochain. Ils risquent une peine de prison et une lourde amende.

Lancé au début des années 2000, Liberty Land s’est rapidement imposé comme un incontournable sur la scène warez française et il a ainsi su fédérer autour de son activité une communauté forte de plusieurs centaines de milliers de personnes.

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Extrêmement prolifique, le site proposait un vaste annuaire de liens pointant vers d’innombrables œuvres protégées par les droits d’auteurs.

Liberty Land : le dénouement est proche

Des films et des séries, naturellement, mais aussi de la musique, des applications ou même des jeux vidéo.

Liberty Land s’est rapidement attiré les foudres des ayants droit et le site a été obligé de déménager à plusieurs reprises pour éviter les poursuites. Toutefois, les autorités françaises ont fini par obtenir sa fermeture en 2011, laissant par la même occasion ses utilisateurs sur le carreau.

Les gendarmes ont mené une enquête en parallèle afin d’identifier les administrateurs présumés du site.

En remontant la piste d’un gros contributeur, ils ont fini par arrêter pas moins de quatre personnes originaires de Marseille, de Seine-Maritime et de la région parisienne. Âgés de 29 à 36 ans, ils sont poursuivis pour contrefaçon en bande organisée et reproduction ou diffusion non autorisée.

Bien sûr, les quatre individus ne voient pas les choses de la même manière. Mardi, les deux hommes présents au tribunal ont ainsi rappelé que leur site n’hébergeait aucun contenu et qu’il se contentait d’indexer des liens pointant vers des œuvres, exactement comme le ferait n’importe quel moteur de recherche.

L’avocat de la défense demande la relaxe de ses clients

Denis Hubert, leur avocat a d’ailleurs axé une bonne partie de sa défense là dessus et il a ainsi demandé durant l’audition si un site référençant les pizzerias dans une ville devait être considéré lui-même comme un pizzaïolo. L’homme estime en effet que la même question se pose pour un hébergeur de liens puisque ce dernier a simplement un rôle d’intermédiaire.

Dans ce contexte et puisque le téléchargement des oeuvres protégées ne passait pas directement par eux, l’avocat a demandé à ce que ses clients soient immédiatement relaxés.

Le procureur, de son côté, demande une peine de six à douze mois de prison avec sursis et une amende comprise entre 4 000 et 10 000 €. Il requiert également une interdiction de diriger ou d’administrer un site web.

Le jugement sera rendu le 8 mars.

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