L’ISS a désormais un bioréacteur expérimental fonctionnant avec des algues

L’un des plus grands défis des voyages lointains dans l’espace est l’approvisionnement des astronautes en oxygène et en nourriture. À l’heure actuelle, les astronautes de la Station Spatiale Internationale sont en train de tester un système hybride qui pourrait résoudre ce problème.

Il s’agit d’un bioréacteur alimenté par des algues. L’expérience a débuté la semaine dernière.

ISS Miles

Le projet est mené par l’Agence spatiale allemande (DLR). Le dispositif convertit le souffle de l’astronaute et la lumière du soleil en oxygène et en nourriture. Le prototype mesure deux mètres de large et un mètre de haut. Cette phase d’expérimentation prendra fin dans six mois.

Le « photobiorécateur » est encore trop petit pour pouvoir soutenir la vie de tout un équipage. Toutefois, ses concepteurs ont de grands espoirs sur son avenir.

De l’oxygène et des protéines en même temps

L’appareil sera combiné avec un autre système d’assistance à la vie en boucle fermée. Cela permettra la conversion d’une grande partie du dioxyde de carbone contenu dans la cabine en méthane et en eau utilisables. Le reste sera consommé par les algues. Ces dernières le transforment en oxygène.

« Les petits organismes aquatiques du réacteur utilisent le principe de la photosynthèse pour la production d’oxygène, ne nécessitant que de la lumière et d’une solution nutritive à cette fin », a expliqué le DLR dans un communiqué.

Il s’agit d’une microalgue appelée Chlorella vulgaris. Ce microbe photosynthétique résiste à différents chocs. Il est protégé par le photobioréacteur qui dispose d’une paroi cellulaire extrêmement épaisse. Celui-ci a été équipé d’un système de protection mécanique et chimique.

Par ailleurs, les algues sont riches en protéines. Ainsi, en ce qui concerne la nourriture, les scientifiques pensent qu’elles pourraient constituer jusqu’à trente pour cent du régime alimentaire d’un astronaute. « Un autre atout des algues d’eau douce verdâtre est qu’elles constituent une forme appropriée d’alimentation », a souligné le DLR.

Le projet n’est qu’à ses débuts

« Avec la première démonstration de l’approche hybride, nous sommes à l’avant-garde en ce qui concerne l’avenir des systèmes de support de vie », a déclaré Oliver Angerer, le responsable du projet.

« Bien entendu, l’utilisation de ces systèmes est intéressante principalement pour les stations de base planétaires ou pour de très longues missions. Mais ces technologies ne seront pas disponibles en cas de besoin si les bases ne sont pas posées aujourd’hui ».

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