L’ISS va recevoir de nouveaux locataires… un peu particuliers

La Station Spatiale Internationale (ISS) va bientôt accueillir de curieux petits invités. Une cargaison de vers de terre s’apprête à y être envoyée par l’agence spatiale du Royaume-Uni. Il s’agit d’une espèce particulière, le Caenorhabditis elegans, un vers nématode transparent avec lequel l’homme partage quelques gènes communs.

Le site Inverse rapporte que les vers seront envoyés sur l’ISS entre novembre 2018 et février 2019. Au nombre de 360 000, ils serviront à l’expérience « Molecular Muscle Experiment » qui a pour but d’étudier la perte de masse musculaire durant les voyages spatiaux.

ISS

Le projet est une initiative de l’agence spatiale britannique, en collaboration avec l’agence spatiale européenne ainsi que les universités d’Exeter, Lancaster et Nottingham.

Une expérience capitale pour l’Homme

La nouvelle a été annoncée dans un communiqué datant du 11 septembre 2018 par un des initiateurs du projet. Il s’agit de Nate Szewczyk, professeur de biologie spatiale et membre de l’université de Nottingham, qui en a également profité pour expliquer que l’expérience « vise à comprendre les causes du déclin neuromusculaire dans l’espace. »

« Ces recherches nous aideront à établir les molécules précises qui causent des problèmes musculaires pendant les vols spatiaux et nous permettent de tester l’efficacité de nouvelles thérapies pour prévenir le déclin musculaire associé aux vols spatiaux. » a-t-il déclaré.

Comprendre le vieillissement musculaire

L’expérience Molecular Muscle Experiment poursuit également d’autres objectifs. Comme l’explique Libby Jackson, directrice de programme sur les vols humains et la microgravité pour l’agence spatiale britannique, le projet vise à étudier et comprendre le vieillissement des muscles et aidera ainsi à améliorer voire même à prolonger la vie sur Terre.

Il y a dix ans, des chercheurs de la NASA ont découvert que les voyages spatiaux pouvaient ralentir le vieillissement cellulaire. La théorie est renforcée par une étude ultérieure des vers Caenorhabditis elegansEnvoyés dans l’espace depuis le début des années 2000, ils ont présenté un ralentissement du vieillissement une fois hors de l’atmosphère terrestre.

Ainsi, les nouveaux petits locataires de l’ISS vont non seulement aider à trouver des solutions contre les effets négatifs des vols dans l’espace, mais aussi contre les maladies liées à l’âge.

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