Mars et l’histoire des anciennes rivières

Si l’on en croit les nouvelles images publiées par l’agence spatiale européenne (ESA), la planète rouge avait bien abrité de l’eau. Les clichés, capturés par le satellite Mars Express, montrent les traces d’anciennes rivières. Selon les experts, celles-ci auraient coulé sur un système de tranchées et de vallées situé dans les hautes terres du sud de Mars, il y a des milliards d’années.

Le réseau de vallées est situé à l’est de Huygens, un cratère d’impact bien connu des chercheurs, et au nord de Hellas, le plus grand bassin d’impact martien. Selon les scientifiques de l’ESA, ce système desséché et ramifié était autrefois inondé par de l’eau qui coulait du nord au sud.

Rivières Mars
Crédits ESA

Si les chercheurs sont maintenant persuadés que Mars contenait de l’eau liquide à sa surface, ils ne savent pas encore d’où elle provenait exactement.

De nombreux signes d’anciens écoulements d’eau

Dans un communiqué, l’ESA a déclaré que les hautes terres du sud, qui datent d’environ 3,5 à 4 milliards d’années, sont parmi les parties les plus anciennes et les plus cratérisées de la planète, « avec de nombreux signes d’anciens écoulements d’eau ». Dans cette région, certaines vallées sont larges de deux kilomètres et profondes de 656 pieds.

« Nous considérons Mars comme un monde sec et froid, mais de nombreuses preuves suggèrent que cela n’a pas toujours été le cas », a déclaré l’ESA. « Les recherches menées ces dernières années montrent de plus en plus que la planète avait une atmosphère plus épaisse et plus dense, capable de capter beaucoup plus de chaleur et donc de faciliter et soutenir le flux d’eau liquide à la surface. »

À la recherche de signes de vie

Les vallées auraient été fortement affectées par l’érosion. Néanmoins, les ramifications semblent présenter un « motif dendritrique ». Ce dernier est caractéristique de certains drainages terrestres, comme la rivière Yarlung Tsangpo, qui prend sa source dans l’ouest du Tibet.

En ce qui concerne l’origine de ces eaux, les scientifiques de l’ESA pensent qu’elles pourraient provenir de précipitations, d’eaux souterraines ou de la fonte des glaciers. Néanmoins, cette hypothèse n’est valable que si la planète était autrefois bien plus chaude et plus humide que maintenant.

Afin de vérifier cette théorie, l’ESA et Roscosmos prévoient de lancer une mission en 2020. Baptisée ExoMars, celle-ci intégrera un rover et d’autres instruments. Ces derniers devraient permettre la sélection des emplacements et de perforer la surface, au cas où il y aurait des signes de vie.

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