Mars : les tempêtes de poussière en partie responsable de la disparition de l’eau ?

L’existence de l’eau sur les autres planètes fascine les scientifiques depuis longtemps. En mai 2018, une tempête géante se levait sur Mars. La planète était alors plongée dans l’obscurité pendant plusieurs mois, à un tel point que le rover Opportunity – qui se nourrissait de l’énergie solaire – n’est pas parvenu à se réveiller lorsque la tempête fut enfin passée. Mais ce n’est pas tout, selon les chercheurs de la NASA, ce phénomène atmosphérique aurait également emporté une partie de l’ancienne eau sur Mars.

Les tempêtes ne sont pas rares sur Mars. Selon les chercheurs, elles pourraient être à l’origine de la disparition d’une partie de l’eau sur la planète rouge.

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Crédits Pixabay

Selon Geronimo Villanueva – expert en eau martienne à la NASA Goddard – les scientifiques pourraient déterminer la quantité d’eau qui a coulé sur Mars, ainsi que la durée du cycle de disparition de l’eau sur la planète rouge grâce à cette nouvelle information.

En outre, cette découverte est capitale alors que nous approchons des premiers débarquements de l’homme sur la planète rouge, qui devrait avoir lieu vers 2030, voire avant.

Les tempêtes seraient à l’origine de la disparition de l’eau sur Mars

D’après Geronimo Villanueva, cette dernière tempête martienne pourrait expliquer la mystérieuse disparition de certaines sources d’eau sur la planète rouge.

En travaillant avec des collègues de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence spatiale Roscosmos, Villanueva a découvert que de puissantes tempêtes de poussière semblaient accumuler de la vapeur d’eau à différentes altitudes anormalement élevées au-dessus de la surface de Mars.

L’eau aurait disparu dans l’espace

Après le phénomène atmosphérique de l’année dernière, de l’eau des basses altitudes serait remontée vers de plus hautes altitudes. Habituellement, l’eau contenue dans la fine atmosphère martienne se trouve vaporisée autour des 20 kilomètres d’altitude, ou sous la forme de nuages de glace autour de 40 kilomètres d’altitude. Or, après la tempête de l’année dernière, les chercheurs ont constaté la présence de vapeur d’eau entre 40 et 80 kilomètres d’altitude.

Villanueva et ses collègues supposent qu’à des altitudes plus élevées, dans la « zone d’échappement », le rayonnement du soleil peut facilement se frayer un chemin pour briser les molécules d’eau. Et il en serait ainsi depuis des milliards d’années à chaque fois qu’une tempête passait. Ainsi, une partie de l’eau sur Mars se serait tout simplement dissoute dans l’espace.

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